1. Les Andelys


    Datte: 14/06/2019, Catégories: ffh, fbi, groscul, hépilé, fépilée, confession, Auteur: Anette, Source: Revebebe

    ... qu’il ne faut jamais faire lorsqu’il existe un petit contexte dépressif.
    
    Il fallait que je me décide à faire un peu de sport mais je n’avais jamais eu d’attirance pour l’exercice physique sauf dans le cas très particulier du sexe. Je repensai à la façon dont j’aimais m’agiter clouée sur le sexe d’Alain, ça devait consommer des calories, l’idée réussit à me faire sourire. Paradoxalement la jouissance avec Maeva avait, semble-t-il, exacerbé mon désir et j’avais envie d’être pénétrée. Je considérais ce désir comme normal pour une femme. À tout hasard, j’allumai l’ordinateur et ouvris Skype mais Alain n’était pas connecté.
    
    Je voyais arriver le week-end avec une certaine angoisse, à part le rendez-vous d’UV demain matin, rien de prévu, le vide. Les quelques copines fréquentables étaient soit occupées soit déjà en vacances.
    
    Le téléphone sonna à nouveau, un numéro qui ne me disait rien, un portable. J’hésitais mais je répondis.
    
    — Salut, c’est Mathilde.
    
    Je faillis dire que c’était une erreur. Elle enchaîna sans tenir compte de mon silence.
    
    — J’ai travaillé pour toi. Je me suis souvenu d’un ancien client qui possède une bibliothèque exceptionnelle. J’ai retrouvé ses coordonnées et il a quelques ouvrages qui pourraient t’intéresser. Par contre je te préviens, il est un peu particulier et ne se séparera en aucun cas de ses ouvrages pour une inconnue. Il est dans la région ce week-end, il repart lundi pour Genève, il nous attend dimanche pour le thé. D’après ce que ...
    ... j’ai compris, il a au moins quatre volumes qui correspondent à ce que tu recherches. Les conditions ne seront pas négociables et le rendez-vous non plus. C’est dimanche ou alors basta.
    
    Ce rendez-vous tombait à pic et remplissait mon week-end, je m’empressai d’accepter et de lui dire combien je trouvais l’idée satisfaisante. Mathilde enchaîna.
    
    — Ce brave homme possède un fort beau manoir du côté des Andelys en bord de Seine, il nous invite le samedi soir.
    
    Je ne répondis pas, vu la conduite de Mathilde ce jour, cette histoire sentait le traquenard à plein nez. Elle dut percevoir mes pensées et en riant elle ajouta
    
    — Pas de panique, il a dans les soixante-dix ans et a perdu son compagnon l’année dernière.
    
    Je ne savais plus s’il fallait la croire. Je lui expliquai que j’avais un rendez-vous le matin mais que je serai libre vers 11 heures. Elle me répondit qu’elle avait prévu un départ à 13 heures. Ce qui commençait à m’amuser chez Mathilde, c’est la facilité avec laquelle elle prenait en main la vie des autres. Elle raccrocha après m’avoir indiqué qu’elle passerait me chercher et qu’elle me ramènerait le dimanche soir. Elle n’avait fait aucune allusion à notre après-midi.
    
    J’avais de l’occupation pour la soirée, la préparation de mon sac de voyage. Il allait faire chaud, voire très chaud pour la météo donc je prévoyais du léger mais aussi un petit quelque chose pour le cas où un orage éclaterait ce qui refroidissait toujours l’atmosphère rapidement.
    
    Le téléphone ...
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