Te souviens-tu ?
Datte: 16/01/2018,
Catégories:
fh,
jeunes,
couple,
amour,
lettre,
mélo,
lettres,
amourdura,
Auteur: Larry Starck, Source: Revebebe
... le tempérament artiste de notre fille.
Lorsqu’elle est venue te voir hier, Isabelle t’a raconté son nouveau petit copain. Elle s’efforçait de ne pas pleurer et ça contrastait tellement avec la passion pour ce nouvel amour qui animait son récit, c’était touchant et déchirant. Je l’ai écoutée avec de l’attention pour deux, parce que je voyais bien que tu n’étais déjà plus vraiment avec nous. Lorsqu’elle est partie tu as eu pourtant la force de lui offrir un dernier sourire et dans le couloir elle s’est effondrée dans mes bras. Tout à l’heure Romain était avec moi. Il avait adopté une vraie posture d’homme, tu aurais été fière de lui dans son beau costume neuf, sa chemise n’avait pas un pli, sa cravate était impeccablement nouée. Il n’a pas cédé devant moi, mais je sais que lui aussi pleure souvent. Sa femme, la gentille Caroline, me l’a dit.
L’autre nuit je ne dormais pas, tu m’excuses, mais je ne dors pas beaucoup en ce moment. Donc, durant cette insomnie je les ai entendus faire l’amour, oh ! très discrètement. J’ai d’abord imaginé qu’il nous faisait ce petit-fils ou cette petite-fille que nous espérons depuis dix ans et puis j’ai repensé à cette première nuit que nous avions passée dans cette maison. Nous venions de l’acheter. Tu te souviens, nous avions juste un lit, une table et deux chaises pour la meubler. Pour la première fois de notre vie de couple nous n’avions pas de voisins que nous risquions de déranger. Nous avons fait l’amour sans retenue, c’était ...
... à celui de nous deux qui crierait le plus fort son bonheur, bonheur d’être avec l’autre, bonheur de posséder notre propre nid, bonheur de jouir l’un de l’autre, l’un avec l’autre. Dans la semaine qui suivit nous avons fait l’amour dans toutes les pièces de la maison, pour la « baptiser », même dans ce petit réduit où nous rangeons maintenant la planche à repasser, l’aspirateur et tout un tas de bazar de sacs et de produits ménagers.
Je me rappelle que tu m’avais dit : « Ça ressemble à notre première fois. » C’est vrai, nous avions trouvé un tel réduit isolé dans l’entreprise où nous faisions tous les deux notre stage. J’étais tremblant en plongeant la tête entre tes cuisses, j’avais peur que tu n’aimes pas te fairegamahucher. Mais tu m’avais laissé lécher ton clitoris au gré de ma fantaisie jusqu’à l’orgasme, j’étais tellement heureux d’avoir pu te faire jouir de la sorte, je n’arrêtais pas de t’en parler, j’aurais voulu inventer des mots pour décrire la sensation sur ma langue et dans ma bouche du développement de ton plaisir, les goûts, les parfums. Tu m’avais avoué avoir eu peur que je n’aime pas faire cela. Tu avais eu avant moi un petit ami qui trouvait que c’était « sale », alors que toi tu adorais ça. Tu te souviens, ce petit réduit nous l’appelions notre « foutoir », parfois dans la journée tu passais près de moi et murmurais : « Viens me gamahucher dans le foutoir. » Jusqu’à la fin de notre stage nous nous y sommes retrouvés presque tous les soirs après le ...