Le fantasme de Sayuri - Histoires de Sexe

Le fantasme de Sayuri

... L’endroit où nous allons s’appelle « Choices » et je vais t’expliquer de quoi il s’agit.
— Je suis à l’écoute. Attends, je commande un autre drink. Pour toi aussi ?
— Ok.

Les explications de Takako dépassaient les prévisions de Marc car lorsqu’il s’agit de sexe, les Japonais peuvent parfois y aller allègrement en plaisirs extrêmes.

Imaginez un bâtiment étroit avec une vingtaine d’étages comportant un seul ascenseur allant non-stop jusqu’au vingtième. Il faut ensuite redescendre à pied par un des deux escaliers roulants. Chaque étage se compose de baies vitrées internes qui donnent sur le couloir reliant les deux systèmes d’escaliers mécaniques, comme dans les grandes surfaces de ventes. Les baies vitrées sont séparées en petites salles à thèmes. C’est un endroit pour couples qui souhaitent s’exhiber plus ou moins discrètement. Les visiteurs seuls et les groupes du même sexe doivent posséder une invitation. Les couples entrent sans problème. Si l’on y est invité, on peut entrer de l’autre côté de la vitrine mais il faut strictement suivre les instructions de la ou des personnes qui occupent l’endroit.

Apparemment, Yoshio-san aimait montrer sa femme au grand monde. Plus compliqué encore, à sa protégée. Mais le sommet était le souhait de Madame Sugiyama elle-même qui était d’être admirée par un étranger. Allez savoir où s’arrêtera le progrès !

La soirée touchait à sa fin. L’addition était salée…Le calva vaut de l’or à Tokyo. En marchant vers l’hôtel, la ...

... discussion reprit :

— Mais tu y es déjà allée toi à ce club « Choices » ?
— Bien sûr.
— Et dans quelles circonstances ?
— Tu es bien curieux, Marc-san. C’est privé, tu sais !
— D’accord. Mais cela me rassure de savoir où je mets les pieds.
— Hé bien j’y suis allée quelques fois en visite avec Yoshio-san. Parfois il loue une petite salle vitrée et me demande de m’exhiber. C’est lui qui choisit qui peut me voir. On peut commander à distance une sorte de store qui se ferme si on ne veut pas être vu.
— Et lui, il s’exhibe aussi ? demanda Marc un peu inquiet.
— Non. Il reste dans l’ombre, assis dans un confortable fauteuil surélevé. Cela lui permet de voir les passants.
— Les passants ? Mais que peuvent-ils faire sinon passer ?
— Certains rigolent. D’autres s’excitent. Le plus dur, c’est quand il y a un groupe de plusieurs hommes. Les commentaires vont bon train.
— Ah oui ?
— Tu peux t’imaginer. Mais parfois il laisse entrer une personne qui lui revient bien et le laisse se masturber devant moi.
— Ah quand même !
— Mais ça en reste là. Je dois dire que cela me trouble de voir un homme se satisfaire en me regardant presque nue.
— Presque ?
— Oui, je porte toujours des vêtements suggestifs dans ce cas. Jamais je ne suis complètement nue.
— C’est rassurant, en effet, ajouta Marc ironiquement.

La nuit à l’hôtel fut courte. Marc et Takako passant la plupart du temps à jouer à s’exciter mutuellement en pensant à la soirée du lendemain.

Ils se réveillèrent ensemble vers ...