A bas les préjugés !
Datte: 02/03/2018,
Catégories:
fh,
hh,
fhh,
cadeau,
cocus,
voisins,
amour,
Oral
69,
pénétratio,
hsodo,
confession,
Auteur: Faustine, Source: Revebebe
... maintenant ?
— C’est parce que je propose que tu prennes un amant.
— Un amant ? Mais tu es fou !
— Non, pas fou : amoureux. Je ne veux pas te perdre. Et si prendre un amant peut permettre d’attendre que je retrouve… enfin, tu vois ce que je veux dire…
— Mais je peux attendre sans cela. Tu te rends compte de ce que tu proposes ?
— Oui, un amant thérapeutique. Un amant que je connaîtrais. Un amant pour juste un temps donné. Pas une tromperie, car je serais informé. Cela me suffirait pour être rassuré de te savoir satisfaite, même si c’est par un autre : ainsi je pourrais me consacrer à cette putain de thérapie en sachant que de ton côté tu gardes ton équilibre.
— Si on m’avait dit que tu proposerais ça… Mon chéri, je ne connais pas de plus belle preuve d’amour !
— C’est aussi de l’égoïsme. Alors, tu en penses quoi ?
— Charles, même si j’étais d’accord, comment on ferait ça ? Et qui ? Et où ? Comment ?
Je note que Céline est passée de l’idée à la réalisation, même si elle semble multiplier les obstacles. Après tout, pourquoi n’aurait-elle pas eu cette idée toute seule ? Reprendre sa liaison avec ce collègue… ou un autre… ou une connaissance. Mais une liaison secrète, alors que moi je propose le grand jour, ou tout le moins la complicité entre nous.
— Chérie, vu le nombre de clubs, de journaux de petites annonces, les candidats ne devraient pas manquer. Il suffit d’une photo de toi et je te trouverai pléthore de prétendants.
— Ah non, pas de cette façon ! Ce serait ...
... trop… vulgaire… impersonnel. Tu me vois rencontrer un inconnu juste pour… la bagatelle ? Non, je ne pourrais pas.
— Alors, ce collègue ?
— Il est parti.
— Un autre, peut-être.
— Non.
— Un ami ? Une de nos connaissances ?
— Impossible. En plus, ils sont tous mariés ; je ne veux pas détruire un couple.
— Je comprends. En tout cas, je note que tu es d’accord sur l’idée.
— Euh… je n’ai pas dit oui. Ce n’est qu’une façon de parler.
Façon de parler… mais aussi façon de penser : l’idée a fait son chemin, trouvant manifestement une piste déjà explorée dans l’esprit de ma femme.
— Oui, oui, juste des hypothèses. Disons que si je trouve un homme qui puisse retenir ton attention, célibataire – pas un inconnu mais pas une de nos connaissances – qui puisse te faire un brin de cour pour sauver les apparences et que tu puisses quitter une fois, plaise à Dieu, que mon infirmité aura disparu, tu accepterais d’examiner sa candidature ?
— Charles, tu plaisantes, mais c’est un peu vrai.
— Et l’âge ? Une contrainte supplémentaire ?
Je souris. Elle sourit aussi.
— Chéri, allons…
— Donc je coche la case « âge non précisé ».
— Idiot !
— Je plaisante… Mais tout de même, si je te trouvais un candidat potentiel ou si toi tu pensais à quelqu’un, tu accepterais au moins d’envisager ?
— Si cela peut te tranquilliser, alors oui.
Je mesure tout le sel de notre entretien : une femme qui pour tranquilliser son mari accepte de prendre un amant ! Mais Céline a raison : ce n’est pas ...