1. Orage


    Datte: 31/05/2019, Catégories: fh, autostop, pénétratio, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... sort dans la chambre, affolée. Mais non, les clés sont sur le chevet, posées sur un papier où sont inscrits quelques mots.
    
    — J’espère que vous avez bien dormi. Je suis pressé, je pars en taxi. Soyez tranquille, tout est réglé. Je vous remercie du service que vous m’avez rendu.
    
    Pas de signature.
    
    Elle est époustouflée. Il a tout payé, essence, repas, chambre et ne lui laisse pas même son nom. De plus il a conduit dans le mauvais temps et s’est laissé baiser parce que c’est moi qui lui ai sauté dessus. Il m’a donné un plaisir immense, que je n’avais jamais connu. Et je l’ai appelé Jean ! Je crois avoir rêvé !
    
    Elle s’habille, mange, prépare sa valise.
    
    Prête, elle descend un peu gênée. Mais l’aubergiste avec un grand sourire, lui dit :
    
    — À bientôt, j’espère.
    
    Le moteur démarre à la première sollicitation. Elle reprend la route et rejoint ses parents.
    
    Elle est rentrée le lundi soir, s’attendant à quelques reproches de Jean. Mais comme à l’ordinaire, il est resté calme, prévenant même, s’inquiétant de son déplacement.
    
    Après ce voyage où elle a connu l’extase, elle sait maintenant qu’elle n’est pas frigide, ce qu’elle croyait jusqu’à présent. Elle a décidé de faire l’apprentissage de son ami qui n’a jamais su lui donner du plaisir.
    
    Le même soir, c’est elle qui s’est offerte. Il a été ravi. D’ordinaire c’est lui qui doit la solliciter. Elle l’a d’abord embrassé comme avait fait son compagnon. Surpris par cette nouvelle pratique, il l’a acceptée mais n’a ...
    ... pas manifesté grand enthousiasme. Ensuite, comme les autres fois, quelques caresses rapides sur ses seins. Mais elle lui a imposé de mieux les cajoler, d’utiliser la bouche comme elle l’avait lu dans les bouquins. Et pourquoi pas plus bas. Quand elle le lui a suggéré, il a été choqué. Pour lui c’était une pratique de prostituée et il a refusé. Quand il l’a pénétrée, elle a essayé de le freiner, de faire durer leur étreinte, mais il n’a pu se retenir et a conclu en quelques minutes. Elle a oublié de pousser quelques petits cris et il s’en est étonné.
    
    — Tu n’as pas pris de plaisir ? lui a-t-il demandé.
    — Mais avec toi, je n’ai jamais joui, je jouais la comédie !
    — Parce que tu as couché avec quelqu’un d’autre qui t’a fait jouir ?
    — Oui, il m’a fait l’amour d’une manière admirable. Et le plus fort, c’est moi qui l’avais provoqué. Mais il a attendu que je sois vraiment prête pour conclure, et nous avons connu un grand moment de bonheur.
    
    Jean n’a rien dit, il s’est tourné de l’autre côté du lit. Elle a regretté de lui avoir fait de la peine, mais il fallait bien qu’elle le lui dise un jour, elle n’en pouvait plus supporter de s’accoupler simplement pour son plaisir à lui, sans en avoir elle aussi.
    
    Quelque chose est brisé entre eux. Ils ne font plus l’amour. Anne a cherché un appartement sans le lui dire. Un matin elle lui annonce son départ. Il la regarde d’un air un peu triste mais ne dit rien. Elle l’embrasse, il part travailler.
    
    Elle est de repos aujourd’hui, elle ...
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