L'île aux cochons (1)
Datte: 28/05/2019,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Alix, Source: Xstory
... risquait de chavirer à chaque instant. Le capitaine nous demanda d’éviter tout mouvement brusque. Désespérée, je me tassais entre mon mari et un gros matelot à l’odeur désagréable.
Je somnolais jusqu’à l’aube. Le sommet d’une montagne apparut au-dessus de la brume. Les vagues s’écrasaient bruyamment sur la barrière de corail qui fermait le lagon. Le capitaine tenta de passer en profitant d’une grosse déferlante. Il y eut un bruit épouvantable. Le canot fut renversé comme une coquille de noix. Je tombais à la mer. L’eau entra dans ma bouche et dans mon nez. Plus je paniquais, plus je suffoquais. J’eus une brève pensée pour ma mère et puis, plus rien.
— Réveillez-vous, darling !
On me secouait. La gorge me brûlait. Je toussais et vomissais de l’eau. Il me fallut quelques minutes pour reprendre mes esprits. Le sable sur lequel j’étais allongée, était noir. Edouard était près de moi, en pantalon blanc et torse nu. Ce n’était pas un cauchemar !
— Que nous est-il arrivé ?
— Nous avons fait naufrage. Ce pauvre capitaine s’est noyé. J’ai eu si peur de vous perdre ! Venez ! Rejoignons les autres.
Je me mis à genoux sur le sable et me levais péniblement. Après une demi-heure de marche, j’aperçois le groupe de matelots à l’ombre de cocotiers.
À part le serveur et ce pauvre capitaine, c’était la première fois qu’étais directement confrontée aux membres de l’équipage.
Le plus visible et le plus âgé, était l’énorme matelot contre lequel je m’étais assoupie dans ...
... le canot de sauvetage. Il s’appelait Masaru. Il faisait office de cuisinier mais sa mission principale était de protéger les riches clients contre d’éventuels abordages de pirates. Il devait peser plus de cent kilos. J’appris plus tard qu’il était Mongol et ancien lutteur Sumo.
Le reste de l’équipage était composé de deux Philippins à la musculature bien dessinée, Rodrigo, le mécanicien, plutôt petit et le matelot de pont, Honesto, souple et costaud.
Ils n’avaient pas l’air si abattu que ça. Leurs yeux brillants se fixèrent sur moi, plus précisément sur le bas de mon ventre et ma poitrine.
Je ne portais que ma chemise de nuit !
Je pris conscience du spectacle que j’offrais. L’humidité collait la mousseline à la peau. Sans chemise, je n’aurais pas paru plus nue. Instinctivement, je me rapprochais de mon mari et me serrais contre lui en croisant les jambes. Avec mes bras et mes mains, je dissimulais ce que je pouvais.
Ils parlaient tous plus ou moins bien l’anglais. C’est le Mongol qui prit la parole.
— On va ouvrir quelques noix de coco et installer un abri pour la duchesse. Honesto ! Grimpe sur la montagne pour voir où se trouve le premier village et ramène des secours. Lança t-il au matelot.
Je tirais Edouard à l’écart pendant que l’équipage se mettait à l’ouvrage.
— J’ai peur de ces hommes, murmurais-je en tremblant.
— Vous ne risquez rien, darling. Ces gars-là sont triés sur le volet. Mais, si cela peut vous rassurer, je vais rester avec vous en ...