Deux plus deux - Histoires de Sexe

Deux plus deux

... chaque fois, ce n’était que pour une soirée. On n’a jamais revu ces couples.
— Vous avez fait ça combien de fois ?
— Une dizaine je crois.
— À chaque fois ça se passe pareil ?
— Non, tous sont différents. Il y en a avec qui le courant passe mieux que d’autres, qu’on se dit qu’on pourrait revoir, faire d’autres choses.
— Comme quoi ?
— Moi, par exemple je fantasme sur le fait d’avoir les deux mecs pour moi. On me l’a déjà proposé. Julien l’a déjà fait avec une femme d’un couple qu’on a rencontré. Mais moi je ne me sens pas encore prête. Ce n’est quelque chose que je ne pourrais faire qu’avec deux hommes en qui j’ai totalement confiance pour me livrer à eux. Pour l’instant, ça ne s’est jamais présenté. Je ne pense pas pouvoir le faire sur une rencontre d’un soir.
— Deux mecs, tu veux dire… Un devant un derrière, c’est ça, demanda Caroline les yeux toujours écarquillés ?
— Oui ma chérie, c’est ça, répondit Véronique avec un sourire polisson. Ça ne t’a jamais tentée ?
— Je t’avoue n’y avoir jamais songé. C’est super chaud je trouve.
— Oui, c’est ce qui m’attire.
— Et… continua Caroline avec une petite hésitation, et avec les autres femmes. Il y a des caresses aussi ?
— Oui, répliqua Véronique avec un grand sourire ! Ça a été ma plus grande révélation je dois dire. J’ai passé le pas lors de la deuxième rencontre. La fille était très douce, elle m’a guidée, j’ai adoré. Je n’y avais jamais songé auparavant pourtant, je n’avais jamais été attirée par les femmes. Quelle ...

... découverte ! En plus, les hommes adorent ça, n’est-ce pas chéri ?
— Tout à fait, répondit Julien qui écoutait attentivement la conversation.
— Et les hommes, demanda Caroline ?
— Les hommes entre eux ?
— Oui.
— Rien. Nada. Ces messieurs sont trop virils pour admettre une attirance réciproque. Étonnant n’est-ce pas ? Pourtant je suis sûre que Julien adorerait, mais il n’arrive pas à l’admettre.
— Tu déformes un peu la vérité Véro. C’est surtout que l’occasion ne s’est jamais présentée. Peut-être un jour… je ne peux pas l’exclure, fit-il en plongeant son regard dans le mien. Mais pas avec n’importe qui.
— En tous cas moi j’adorerais voir ça, répliqua Véronique.
— C’est vrai, pourquoi seul le plaisir entre femmes serait-il excitant, conclut Caroline.

Le silence s’établit. Plus personne ne parlait. J’observais m’a femme assise dans le fauteuil à côté de moi, les joues rosies, l’œil luisant. Elle avait écouté Véronique avec attention, penchée sur l’accoudoir, focalisée sur ses paroles. Elle s’était maintenant renversée en arrière, les jambes croisées, sa robe relevée en haut des cuisses, perdue dans la contemplation du fond de sa tasse d’infusion. Je devinais son souffle court au soulèvement de sa poitrine.

Face à moi, Véronique avait pris la main de Julien, emmêlant ses doigts avec les siens. Leur beauté, était saisissante. En un coup d’œil on percevait l’amour qui les liait. Elle me fixa de ses grands yeux bleus finement soulignés au mascara. Je soutiens son regard. ...