Deux plus deux - Histoires de Sexe

Deux plus deux

... promenade. Et on vous invite au restaurant à midi !

Après un copieux petit déjeuner avalé dans la bonne humeur et parsemé d’allusions coquines, nous remontâmes nous préparer dans notre chambre. J’étais en train de fouiller dans mes affaires à la recherche de la tenue la plus appropriée lorsque Caroline s’approcha, la mine sombre :

— J’ai mes règles, fit-elle, d’une voix dépitée.
— Ah. Ben c’est la vie, non ?
— Mais je n’ai rien prévu. J’étais tellement contente de te retrouver que j’ai oublié de compter les jours.
— Tu n’as qu’à demander à Véronique, elle peut sûrement te dépanner.
— Oui, tu as raison. En tous cas, c’est raté pour remettre ça ce soir. Ça tombe vraiment mal.
— C’est pas grave tu sais. Ça ne m’empêche pas de t’aimer… et de te désirer.

Caroline revint quelques minutes plus tard avec tout ce qu’il lui fallait.

— Elle est vraiment trop gentille Véro. Elle m’a prêté tout ce qu’il me fallait pour tenir le week-end. Et en plus, c’est un drôle de hasard, mais elle aussi a ses règles en ce moment.
— Ah bon, tu es au courant de tout je vois… Elle t’a raconté ça comme ça ?
— Ben oui, ça te choque ? C’est normal de parler de ça entre filles tu sais. Ne te fais pas des idées, hein ?
— Moi ? Pas du tout, de quelles idées parles-tu ? fis-je en la provoquant
— Ben du fait que Véro soit attirée par les femmes. Moi je n’en suis pas certaine. Par contre, je crois qu’elle est assez portée sur le sexe.
— Attention à toi Caro, tu vas te faire croquer !
— ...

... Pfff, même pas peur de toute façon.
— Peut-être que ça te plairait ? demandai-je.
— Qui sait… répliqua-t-elle avec un sourire énigmatique. Et toi, gros pervers, ça t’exciterait, hein ?
— Sans doute, oui, admis-je en souriant. Mais tu es mal placée pour me faire la leçon, non ?
— Mais je ne te fais pas la leçon, mon chéri. Tu as le droit à tes fantasmes… et moi aux miens ?
— Et ça te fait fantasmer ?
— Deux hommes ensemble ? Eh bien oui. Pas toi ?
— Euh… je n’en sais rien à vrai dire.

L’appel de Julien depuis le bas de l’escalier mit un terme à notre discussion. Il était temps de partir.

**************

Julien et Véronique nous avaient programmé une visite complète de la ville, en commençant par le centre. Malgré quelques promenades au cours de la semaine, je la découvrais vraiment, avec ses ruelles pavées bordées de vieilles maisons à colombages, ses ponts franchissant une rivière poissonneuse, ses places ombragées, ses terrasses où se prélassaient les habitants dans la douce chaleur du mois de mai. Julien en connaissait chaque recoin, avec ses histoires, ses légendes et ses secrets. Véronique n’était pas en reste, nous indiquant toutes les bonnes adresses, et aussi celles à hésiter.

Les deux femmes semblaient s’entendre à merveille. Régulièrement, elles s’arrêtaient devant une boutique et menaient des conciliabules à voix basse, commentant probablement le prix où la qualité de tel ou tel vêtement. De temps à autre, Véronique attrapait Caroline par la main pour ...