Passage à l'acte - Histoires de Sexe

Passage à l'acte

... m’a fait penser à notre première fois. Comme si je ne connaissais pas bien ton corps, comme si tu ne connaissais pas bien le mien.
— C’est sans doute un effet de la privation d’un de tes sens, répondit Sandrine, les autres perçoivent les choses différemment. Ça t’a plu ?
— Tu ne peux pas savoir à quel point !

Et elles s’embrassèrent tendrement, avant de reposer leurs corps. J’en profitai pour opérer une retraite discrète, le coeur léger et le corps encore secoué par ces sensations nouvelles.

Inévitablement, le lendemain, Elodie m’appela. Et cette fois-ci je décrochai. Cela commença par un silence gêné, mais je décidai de prendre les devants. Je lui présentai mes excuses pour n’avoir pas répondu à ses appels, elle me répondit que ce n’était pas grave. Qu’elle était heureuse de savoir que sa relation avec ma cousine ne changeait rien entre nous, et qu’avec moi son secret était bien gardé. Et qu’elle passerait bien me voir tout de suite, pour reprendre nos petites habitudes amicales d’avant. Je balbutiais un « si tu veux » tout en pensant que ce n’était vraiment pas une bonne idée…

Une demi-heure plus tard, elle était là. Toutes les deux dans le canapé, à grignoter des biscuits et à siroter une limonade. Elle n’avait apparemment pas noté mon tressaillement quand elle m’avait fait la bise en entrant, alors que j’avais encore le souvenir de son corps… Au début, nous échangeâmes quelques banalités sur la fac. Puis elle voulut me raconter ce qui s’était passé avec ...

... ma cousine. Oh non, pas tous les détails les plus intimes, simplement comment elles en étaient venues à devenir amantes. Quand je lui demandai si elle était devenue totalement lesbienne, elle fut gênée. Elle m’expliqua qu’elle était toujours amoureuse de son Nicolas, mais que depuis Sabine ce n’était plus pareil, il lui manquait quelque chose. Puis elle me regarda dans les yeux, et me dit :

— C’est impressionnant. Je me demande comment je n’ai pas remarqué les ressemblances entre Sandrine et toi. J’aurais dû le savoir et ne jamais t’en parler…

Je la rassurai en mentant, en lui expliquant qu’il n’y avait pas de problème, alors que tout mon corps rêvait de lui sauter dessus.

C’est alors que tout s’enchaîna. Forcément de façon consciente, c’était évident, Elodie renversa la bouteille de limonade sur sa robe. Elle me demanda si elle pouvait se changer quelque part après avoir pris une douche rapide. Elle savait où était la salle de bains, je lui proposai d’y aller pendant que je lui trouvais des vêtements de rechange. L’eau coulait, mon corps me démangeait. Je frappai à la porte avec les habits en main, elle répondit « entre ! » Je poussai la porte, et la vis entièrement nue, debout en train de se sécher les cheveux. Elle se retourna dans toute sa splendeur et me sourit :

— Merci beaucoup, c’est super sympa.

En voyant ma tête étonnée, elle me demanda si ça me gênait de la voir nue. Assez finassé, donc :

— Tu ne serais pas en train de m’allumer, là ? lui ...