Histoire des libertines (26) : Christine de Suède, la reine bisexuelle.
Datte: 18/05/2019,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... ses favoris et de ses invités. De plus, elle venait de prendre un nouvel amant, encore un, l’ambassadeur d’Espagne en Suède, le suave et séduisant Antonio Pimentel.
Refusant toujours de se marier, s'habillant en homme et fumant la pipe, les pamphlets de l'époque lui prêtent de nombreuses aventures aussi bien féminines que masculines. Mais en femme de caractère, elle fait front aux critiques.
ABDICATION ET CONVERSION
Elle annonce le 11 février 1654 son abdication. Christine négocie son abdication contre des donations. Elle quitte immédiatement la Suède et se convertit au catholicisme. Cette conversion d'un ancien souverain protestant représente une victoire symbolique dans la lutte de la papauté contre le protestantisme. Elle est accueillie avec faste à Rome le 20 décembre 1655.
MAITRESSE D’UN CARDINAL
Elle est logée au palais Farnèse et fait connaissance du cardinal Decio Azzolino avec lequel elle entretiendra une relation sentimentale jusqu'à la fin de sa vie. A sa mort, en 1689, la reine le désignera exécuteur testamentaire. Les lettres de Christine sont le témoignage de l'amour qui unissait ces deux êtres.
Son caractère entier et sa liberté de mœurs ont tôt fait de lui aliéner ceux qui l'avaient reçue avec ferveur et le pape Alexandre VII va prendre ses distances.
Christine se fixera définitivement à Rome en 1668 et deviendra mécène des arts. Elle demeure dans le Trastevere au palais Corsini) qu'elle transforme en musée. Elle est l'amie des artistes ...
... comme le célèbre Bernini dont elle fera écrire la biographie à ses frais, apprécie les musiciens baroques. Elle obtient l'autorisation du pape d'ouvrir le premier théâtre public romain. En 1674, elle crée l'académie du Riario, qui deviendra l'Académie d'Arcadie, société de lettrés et d'artistes. Elle s'intéresse aux sciences et aux travaux de savants.
Convertie au catholicisme, elle reste tolérante dans un siècle qui ne l’est pas. Elle s'inquiète en 1686 du sort des protestants de France, qui doivent subir la politique des conversions forcées menées par le pouvoir royal. Elle critique plus particulièrement les dragonnades.
C’est à Rome qu’elle meurt en 1689, à 63 ans. Elle aura l’insigne honneur d’être une des deux seules femmes enterrées dans la basilique Saint Pierre.
LA SCANDALEUSE SEMIRAMIS SUEDOISE FAIT « EXECUTER » SON AMANT
L’argent suédois rentre mal. Christine fera en vain deux tentatives pour retrouver le trône de Suède, une autre pour devenir reine de Pologne et une troisième pour devenir reine de Naples.
En 1652, encore en Suède, elle rencontre Giovanni Monaldeschi (1626-1657), qui s’était rendu en Suède, à l'invitation du comte Magnus Gabriel De la Gardie, alors amant de la reine. Bientôt, celle-ci le remplace à ses côtés par le jeune Giovanni.
Lorsque Christine quitte la Suède, elle emmène Monaldeschi, le nomme grand écuyer et lui confie diverses missions d'ordre diplomatique.
Depuis la fin 1656, Monaldeschi entretenait une relation amoureuse ...