1. Libération


    Datte: 14/05/2019, Catégories: fh, amour, volupté, Auteur: Orchis, Source: Revebebe

    ... j’ai peur de ne pas réussir à te satisfaire.
    
    Pendant quelques secondes, la stupéfaction la musela, puis elle explosa.
    
    — Tu as beaucoup d’autres conneries dans le même genre en stock ?
    
    Il la dévisagea avec une expression de si parfaite stupéfaction que sa mauvaise humeur s’envola immédiatement. Elle l’embrassa langoureusement dans le cou, où le moindre effleurement l’enflammait. Il frémit.
    
    — Je me contrefiche de tes performances, souffla-t-elle avec tendresse. J’ai envie de passer un moment avec toi parce que je t’aime, parce que tu m’as manqué. Je ne veux pas participer au 24 heures du sexe.
    
    Du pied, elle lui effleura la jambe.
    
    — Tu es partant ou pas ?
    
    Il hésita un instant, puis hocha la tête.
    
    — D’accord.
    
    D’un geste, elle rejeta les draps sur le côté et dévoila le corps de Thierry. Ce corps qu’elle avait baigné, soigné et veillé pendant tant de jours. Elle mourait d’envie d’en prendre encore soin, excitée de le voir si soumis à ses désirs.
    
    Elle se pencha sur lui pour explorer son torse de sa langue, de ses lèvres et de ses doigts. Elle s’attarda sur ses tétons pour les mordiller avec délicatesse ; ils durcirent. Elle savait combien il aimait cela. Un halètement récompensa ses efforts. Satisfaite, elle déposa une volée de baisers sur son ventre, puis elle fit descendre son caleçon. Thierry se souleva pour lui faciliter la tâche. Libéré de sa prison, son sexe se dressa fièrement, en pleine érection.
    
    — Tu me sembles plutôt en forme, ...
    ... rit-elle.
    
    Elle saisit délicatement sa verge et la palpa. Elle était ferme, pleine de vigueur. Perdant le peu de contrôle qu’il exerçait encore sur lui-même, Thierry se redressa et insinua ses mains sous le tee-shirt qui servait de pyjama à sa compagne. Il n’alla pas bien loin.
    
    — Nathalie, hoqueta-t-il soudain.
    
    Elle décela la panique dans sa voix, son désir s’éteignit aussitôt. Encore une de ces satanées crises d’angoisse ! Elle voulut s’écarter, mais il resserra son étreinte. Stupéfaite, elle le dévisagea. Pourquoi ne la repoussait-il pas ? C’était pourtant bien de la peur qu’elle lisait sur ses traits !
    
    — Qu’est-ce qu’il y a ?
    
    Il ne répondit pas mais souleva le tee-shirt de Nathalie et effleura les petites cicatrices blanches et rondes qui se détachaient sur sa peau hâlée. En un éclair, elle se rappela les détonations, la douleur qui déchirait son ventre, le cri affolé de Mathieu, le sang qui se répandait sur sa peau… Elle chassa ses souvenirs, refusant de se laisser déstabiliser en un moment pareil. Thierry fixait les marques avec horreur.
    
    — Qu’est-ce que c’est que ça ?
    — Nous étions en guerre. Nul ne peut éviter toutes les balles.
    — Tu aurais pu mourir.
    — C’est toi qui me dis cela ?
    — Mais comment est-ce arrivé ? Tu t’es toujours tenue à l’écart.
    — J’ai rejoint les rangs des rebelles après ton enlèvement. Je te croyais mort. J’avais perdu tout intérêt pour la vie.
    
    Il la contempla d’un air hagard. Soudain, la digue qui retenait ses sentiments céda. Il geignit ...
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