1. Endormie contre moi


    Datte: 28/02/2018, Catégories: fh, frousses, rousseurs, amour, volupté, Oral pénétratio, Auteur: Ed Benelli, Source: Revebebe

    Je l’ai rencontrée par hasard, un détour étrange des méandres d’internet. On aurait jamais du s’accrocher autant. En fait on aurait jamais du s’accrocher tout simplement. Mais on s’est plu. Elle avait à venir au Québec, elle avait à venir chez moi, ou enfin, tout près. Pure coïncidence. Le billet était déjà acheté quand on s’est parlé la première fois.
    
    Billet acheté, bagages entamés.
    
    J’ai jamais su exactement ce qu’elle venait faire. Elle a parlé de la famille qu’elle avait par ici.
    
    La première fois que je l’ai vu c’était dans un café, au centre-ville. Simple rencontre, une petite heure, entre deux rendez-vous, entre deux visites. On avait tenu à se voir, pourtant c’était futile. On espérait peut-être se trouver laid et s’oublier.
    
    Mais non, l’heure c’est transformé en retard de visites, en report de rendez-vous, en rires, en joies. Puis on s’est baladé.
    
    C’était en février, je me souviens bien. Qu’est-ce qu’il faisait froid. Je me trouvais complètement débile de me promener sur la rue St-Denis, avec ses échoppes aux vitres givrées, avec ses pubs, ses restos, ses bars. Mais, on s’amusait bien. Sophie était déjà venue en vacances, je ne faisais pas le guide.
    
    On s’est arrêté au bassin du parc Lafontaine. Qu’est-ce qu’il faisait froid. J’adorais ses joues rouges, ses petits reniflements. Ses dents parfaites, ses belles lèvres charnues, ses taches de rousseur, sa beauté sans maquillage, sans apparat.
    
    Elle portait ce bonnet rouge qui me semble être fait de ses ...
    ... cheveux. Mes mains, enfouies dans mes poches, me brûlaient. Je désirais tout bêtement lui caresser doucement le visage, j’imaginais la lumière diffuse d’un feu qui bougeait sur ses sourcils et sa peau.
    
    — Viens, on s’assoit un moment, passant son bras sous le mien elle me tira en riant.
    
    Le bleu de l’hiver. Un Montréal congelé, la neige immaculée, les nuages striant un ciel figé, même le soleil, qu’on voyait à peine, dans son jaune faiblard, donnait l’impression qu’il ne ferait plus jamais chaud à nouveau.
    
    Ses yeux brillaient. Trop pour moi.
    
    Elle observait les premiers pas d’un enfant sur la glace, ses lèvres ourlées dans un demi-sourire tendrement amusé. Moi, c’est elle que j’observais.
    
    — Quoi ?
    
    Sophie plongeait ses prunelles noisette dans les miennes.
    
    « Si tu réponds, tu risques tout. Si tu l’embrasses, tu risques tout. Oui, mais au moins tu auras goûté ses lèvres. »
    
    Je l’ai fait, j’ai sorti de ma poche de manteau, ma main chaude, je lui ai caressé le cou et la joue du pouce et je me suis approché un peu, pas trop. Elle a avancé aussi et c’est elle qui avec toute sa volonté, m’a dévoré les lèvres. Ses moufles me fouillaient les cheveux, mes doigts courraient le long de son cou et nos lèvres n’avaient plus qu’envie de chaleur.
    
    Quand nous nous sommes arrêtés, elle avait les yeux un peu embués, mais toujours brillants, vivants, fascinants.
    
    Elle s’est levée, dans le froid de l’hiver, m’a tendu la main. Je l’ai prise en me redressant et ensemble nous ...
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