Les bonnes manières selon Brodsky
Datte: 08/05/2019,
Catégories:
Humour
grossexe,
nonéro,
exercice,
perles,
revebebe,
Auteur: Brodsky, Source: Revebebe
... (du Rhône), ce qui semble la tournebouler (de canon), c’est que des lecteurs aient pu aimer un texte dont il déteste l’auteur. On se rappelle d’un Premier ministre ayant décrété qu’un livre dont il n’aimait pas l’auteur « ne méritait pas d’être lu ». Ou du Petit Père des Peuples tourmentant Boulgakov, ou de ses héritiers enfermant Soljenitsyne, ou encore de la junte de la Pine au Ché s’en prenant au camarade Sepủlveda… Autoritarisme ? Fascisme ? Je ne suis pas là pour en juger. Simplement, toujours les mêmes méthodes, les mêmes pratiques, les mêmes injures, les mêmes stigmatisations… sans humour, sans ironie, sans talent.
Parce qu’on peut quand même faire l’effort d’être drôle, même dans l’abjection. Premier prix décerné à feu Elena des Carpates, femme du dernier dictateur de Roumanie, affirmant : « Tout corps plongé dans un liquide… finit par avouer. » Un trait d’esprit aussi magnifique aurait dû lui éviter d’être fusillée, voire d’entrer à l’Académie française.
Bref, tout ça pour dire à l’autre que la prochaine fois qu’il aura envie de me cracher dessus, il serait prié de se laver les dents.
Et puis, sérieusement : c’est quoi toutes ces histoires concernant mes histoires, hein ? À chaque fois que je poste 7000 signes, la partie commentaires du texte se transforme en bataille d’Hernani. Et, quelle que soit la qualité de l’œuvre, on trouve toujours un guignol prêt à endosser le rôle de BHL commentant un spectacle de Dieudonné : « Brodsky, vulgaire, malsain, ...
... stupide, égoutier de la pensée, un masque de libertaire sur des idées de nazi, et blablabla, et blablabla… » alors que franchement, si vous saviez ce que l’auteur lui-même pense de son œuvre…
Pour résumer, je dirais que les histoires de Brodsky sont à la littérature ce que la bière est à la gastronomie. On peut en lire entre les repas, pendant les vacances, en rentrant du taf pour penser à autre chose, mais faut pas y chercher autre chose qu’un éclat de rire ou un clin d’œil fraternel. Brodsky, ça pisse pas loin, et ce malgré la taille du zob de l’auteur. Et surtout, il ne faut pas lire que ça… sinon, on finit transformé en bourrin à supporter l’équipe de France de foot devant sa télé en bouffant des pizzas.
Tout ça, mes zamours, j’en suis conscient. Je l’assume, et j’en suis fier… Mais quand même, devenir l’axe du mal à moi tout seul sous prétexte que Patrick Sébastien m’a fait un bisou sur le front le jour de mon baptême, faudrait voir à pas pousser mémère dans la choucroute quand elle pédale dans les orties.
Bon, voilà… C’était mon coup de gueule du jour suite à la découverte d’une salissure littéraire dans mon bol de céréales. Rien de bien grave, mais bon… Je vais aller calmer mon ego en jouant au Lego avec les enfants et cesser de me demander « Pourquoi tant de haine ? »
De toute façon, je m’en tape. Écrire me fait jouir. Et aucun guide de bonnes manières n’a jamais expliqué ce qu’il fallait faire après l’orgasme ; moi, je m’essuie dans les draps. Je comprends que ...