1. Florence


    Datte: 28/04/2019, Catégories: ff, fépilée, vacances, plage, piscine, Masturbation init, Lesbienne Auteur: Adrien, Source: Revebebe

    ... une vraie histoire d’amour. J’étais toujours dans le secret et pour mes parents, elle n’était qu’une nouvelle copine de lycée.
    
    Un soir, alors que je rentrais de chez elle, ma mère me demanda si je me souvenais de Florence. J’étais surprise et intriguée par sa question. Je m’attendais à une nouvelle péripétie mais je restais tout de même sur mes gardes :
    
    — Bien sûr que je m’en souviens, on a quand même passé les dernières vacances avec elle. C’est pas si vieux.
    — Elle était bizarre, non ?
    
    Ma mère m’agaçait prodigieusement à tergiverser ainsi. Où voulait-elle en venir ?
    
    — Pourquoi bizarre ?
    — Ben, en fait, on ne le savait pas mais… elle aimait les filles.
    
    J’ai cru qu’elle avait appris ce qu’il y avait eu entre elle et moi ; j’ai pensé à son mépris pour l’homosexualité. J’ai pensé à ce que j’avais vécu avec Florence, à ce que j’étais en train de vivre avec Agnès. J’eus une réaction de provocation un peu vive.
    
    — Tu veux dire qu’elle est lesbienne, et alors, c’est pas un crime !
    — Non, non, bien sûr que non, je n’ai pas dit ça !
    — Alors ! Pourquoi tu me parles d’elle d’un seul coup ? Pourquoi tourner autour du pot ? Vas-y, dis ce que tu as à dire !
    — Elle vient de se tuer dans un accident de voiture en Espagne. Elle était avec sa copine… route… camion… hôpital… sont mortes…
    
    J’ai senti mon cœur se déchirer. Je n’entendais plus rien. Je ne sais même pas si j’ai dit quelque chose. Je suis allée jusqu’à ma chambre comme une somnambule. Je me suis effondrée sur mon lit. J’ai pleuré longtemps, la tête enfouie sous l’oreiller pour ne pas qu’on m’entende.
    
    Quand je n’ai plus eu de larmes, je me suis relevée et d’un tiroir de ma commode j’ai sorti un paréo vert et rouge dans les plis duquel était caché un string noir. Je les ai profondément humés avant de les ranger soigneusement en me jurant de ne jamais m’en séparer.
    
    J’ai senti, ce soir-là, que pour moi rien ne serait plus jamais comme avant.
    
    Mon enfance était finie.
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