1. Mister Hyde 26 - 27 - 28


    Datte: 26/02/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: LVolante, Source: Hds

    ... s’étonna-t-elle sans s’en formaliser et, patiemment, elle attendit la suite des événements tout en étant persuadée que ses lèvres l’accueilleraient bientôt. Mais rien ne se déroula comme elle le prédisait. Des mains… Des mains étrangères défaisaient le bandeau qui obstruait sa vue. Des mains fines et maladroites… des mains de femme.
    
    Frédérique se retrouva debout avant même d’avoir pensé à se lever. Son regard passa de l’un à l’autre de ses deux tourmenteurs – « de ces deux menteurs tout court » pensa-t-elle – dont l’un, Frédéric, lui souriait.
    
    • Je sais ce que tu ressens : un sentiment de trahison. Mais ce n’est pas le cas, je t’assure. Pour réunifier les parties d’un même « Tout », on passe forcément par la douleur ; le feu, les pinces… Et qu’obtient-on au bout du compte ? Le plaisir. Celui d’être à nouveau indivisible. C’est ce que je t’offre ce soir si tu veux bien l’accepter. Il y a entre Julie et toi bien plus que de l’Amour avec une majuscule. Si tu abandonnes cela, tu y perdras ton âme. Or, je ne veux pas d’une demie soumise, je veux une femme entière. Pardonne-la, ce n’est qu’à ce prix que tu seras de nouveau toi-même.
    
    Frédéric n’avait fait aucune allusion à l’acceptation qu’elle avait donnée de remercier et de pardonner son bourreau. Frédérique lui en sut gré. Il la laissait libre de pardonner ou non Julie pour ses mensonges et sa trahison, libre de suivre son cœur, libre d’être elle-même…
    
    Elle se tourna vers Julie et lui ouvrit les bras mais quand, à ...
    ... pas de loup, Frédéric tenta de s’éclipser, elle quitta sa compagne pour s’accrocher à lui.
    
    • Sans vous, je ne serais pas entière non plus lui dit-elle en s’agenouillant.
    
    27–
    
    En attendant le train au beau milieu de la nuit dans une gare déserte, Frédéric ressentit une impression de déjà-vu. Cependant, cette fois elle persista et réveilla un souvenir. Un souvenir d’avant. Un souvenir de train et de Lucile. Un souvenir tout en sourire mais qui ouvrit la porte à d’autres beaucoup moins riants. Les médecins lui avaient pourtant certifié que la mémoire ne lui reviendrait pas d’un seul coup. Ils se trompaient. Ils l’avaient aussi assuré que cela se ferait calmement, sans douleur. Ils lui avaient menti. Car l’avalanche de souvenirs à laquelle il faisait face était violente et morbide. Il lui prit l’envie de crier, de pleurer sur ces réminiscences de mort et d’inutilité. Il se sentit envahi par le vide, un vide fait d’une femme aux formes arrondies par des promesses d’avenir mais qui s’étiolait peu à peu dans les brumes d’un passé sordide. Il fut ravagé de la voir, de découvrir son visage, si proche et pourtant différent de celui de Frédérique. Jusque-là, il avait pris pour argent comptant tout ce qui lui avait été révélé de son passé or, son passé n’était que mensonges, omissions et duperies. Toute sa vie d’adulte était fondée sur le silence et la rancœur. Il se détesta, conscient que sa première impression sur celui qu’il avait été, bien que confuse, était la bonne. Il fut ...
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