Rencontre au cabinet
Datte: 16/04/2019,
Catégories:
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Auteur: Teddy75, Source: Revebebe
Amina sort du hall du grand appartement et claque la porte, laissant Alexandre seul, prostré. Emmenant Audrey à son bras, elle descend les marches de l’escalier bourgeois, savourant sa victoire. Audrey la suit, confiante, reconnaissante, et elle la laisse guider ses pas jusqu’à l’arrêt de bus où elle pourra trouver le transport qui la reconduira chez elle malgré l’heure déjà tardive.
Amina se sent heureuse. Épanouie. Forte, comme à chaque fois qu’elle a pu exercer son art naissant. À chaque pas qui l’éloigne de l’appartement à hauts plafonds, elle réendosse ses habits de tous les jours ; ceux d’une jeune femme réservée, compétente, appréciée pour sa joie de vivre. Elle sait que, dès lundi prochain, elle sera à nouveau, au cabinet, la stagiaire discrète, celle que tout le monde a envie de protéger.
Tout le monde, sauf, peut-être, Alexandre.
* * *
En entrant en stage au cabinet Eolyas Marchés Publics (EMP), Amina était partagée entre la joie de prendre une petite place au sein de l’une des structures les plus prestigieuses de la ville et l’anxiété liée à la crainte de ne pas être à la hauteur. Malgré tous les encouragements reçus au long de son cursus, mené assez tardivement parallèlement à un travail de réceptionniste dans un hôtel, elle se sentait redevable d’une obligation sans cesse renouvelée de faire ses preuves.
La fréquentation de jeunes collaborateurs débordants tous d’ambition et de la pleine évidence d’être voués à la réussite ne l’enchantait pas, ...
... loin de là ; pas plus qu’elle n’avait trouvé agréable de fréquenter ces jeunes gens déjà endimanchés sur les bancs du master Affaires Publiques, spécialisation Aménagement du Littoral, sans contraintes ni obligation de pourvoir à leur subsistance, sûrs d’eux, et pourtant si immatures. Toutefois, elle était résolue à éviter toute remarque de nature à dévoiler sa réprobation intime face à leur insupportable suffisance, et à faire, peu ou prou, bonne figure.
Dès la première matinée au cabinet, elle l’avait remarqué. Ce n’était pour ainsi dire pas difficile. On ne pouvait pas ne pas le remarquer, tant Alexandre B. rayonnait d’un épanouissement qui semblait non seulement l’avoir conduit à devenir l’un des associés seniors du cabinet à seulement 42 ans, mais encore, au plan personnel, à régner naturellement sur son entourage par la seule qualité de sa présence. Attentif, calme, posé, personne ne se souvenait de l’avoir vu pris de panique ou hausser le ton, même à l’heure d’organiser la mise en œuvre d’un référé précontractuel ou la suspension à exécution d’une décision dont dépendait l’attribution d’un marché de plusieurs dizaines de millions d’Euros.
Mêmes les associés fondateurs d’EMP, pourtant universitaires de renom pour certains d’entre eux, semblaient avoir été gagnés par un respect instinctif, et il n’était pas rare qu’en réunion d’associés le dernier mot lui soit laissé.
Quant aux collaboratrices et assistantes, elles brûlaient manifestement pour la plupart d’entre ...