1. Amant d'un soir (1)


    Datte: 13/04/2019, Catégories: Divers, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... elle m’a raccompagné chez moi ! Putain je n’arrêtais pas de lui reluquer les cuisses. Sa jupe était remontée sur le haut, tu parles, assise comme ça sur le siège, chaque fois qu’elle touchait le levier de vitesse, j’ai aimé ça. Mais j’avais aussi la trouille qu’elle me voit alors je lorgnais juste du coin de l’œil !
    
    — Et alors tu n’as même pas essayé de lui passer la main sur la cuisse ! Tony ! Tony, dans la vie, faut oser ! Des fois ça marche !
    
    — Attends mec, je ne pouvais pas faire ça ! J’en ai besoin pour bouffer de ce boulot et elle m’aurait foutu dehors si je l’avais tripotée !
    
    — Pas sûr ! Pas sûr du tout ! On voit bien que tu ne connais pas bien les gonzesses ! Si ça se trouve, elle l’a fait exprès de te montrer ses cuisses.
    
    — Ben ! Je n’en sais rien, mais exprès où pas je me suis branlé toute la soirée en pensant à cette culotte et à ces gambettes ! Il ne doit pas s’emmerder le Michel avec un lot pareil ! Putain ! Elle doit être bonne au lit cette cochonne !
    
    — Enfin, redis-nous ça lundi et tu verras que « Frédo » sera comme fou ! Il bande en secret aussi pour cette femme ! Et depuis un sacré bout de temps !
    
    — Comment sais-tu cela, toi ?
    
    — Oh, c’est un soir que nous mangions avec lui, chez nous ! Il est arrivé bourré et il nous l’a dit, à ma Mina et à moi, il en pleurait presque même ! Il est accro !
    
    — Bon alors ! On le charge dans ta caisse, ce chalumeau dont tu as besoin, il faut que je file, moi ! Ma mère va m’engueuler si je rentre trop tard ...
    ... !
    
    Zut ! Ce qu’ils veulent, c’est ce truc avec deux bouteilles et des tuyaux ! Il faut que je me replie discrètement avant qu’ils ne me voient ! Allez ! Je recule derrière la camionnette et je les regarde passer de loin ! Ils chargent l’appareil et ils filent vers la voiture de Medhi. Je suis toute retournée par ce dialogue auquel je viens, bien involontairement d’assister. Ce petit con de Tony ! Il a bien besoin d’une bonne leçon. Il a tout raconté au seul à qui il ne fallait pas parler ! Ce qui me gêne le plus ce n’est pas que ce « bleu » ait fantasmé sur moi, c’est ce que l’autre a raconté pour Fréderic. Ce que je sais m’interpelle.
    
    Fréderic, qui fantasme sur moi ? C’est nouveau ça ! Je sais bien qu’il aime les femmes, mais il n’a jamais eu un geste ou un regard déplacé pour moi. Devant moi, c’est toujours cordial et détendu, rien qui me laisse présager quoi que ce soit. C’est la meilleure celle-là. Alors que je rentre à la maison, mille et une questions m’assaillent. Quand j’y pense, il n’est pas mal ce type-là finalement et il plaît beaucoup aux femmes. Ses yeux d’un noir profond et ses cheveux toujours bien coupés, un sourire engageant, s’il n’y avait pas Michel… peut-être que je me laisserais tenter.
    
    — Alors Claude ! Tu rêves tout éveillée ? Qu’est-ce que tu as aujourd’hui ?
    
    — Rien ! Je suis passée à l’atelier en rentrant de chez Arlette et Medhi ainsi que Tony se trouvaient là. Ils parlaient de moi !
    
    — De toi ? Ah bon ! Et à quel sujet !
    
    — À ton avis ...
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