1968 : une révolution puissance X (6)
Datte: 12/04/2019,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: blueyes, Source: Xstory
... l’aise, en catimini, un trottinement contrit vers le transat, cherchant l’invisibilité, parce que vaguement honteuse de sa chatte, de son cul, de ses nichons-pommes avec leurs grosses tétines que l’on juge incongrues d’un rose trop vif, trop voyant... Mais les autres insouciants, au regard bienveillant, déculpabilisant. Une ambiance si paisible. Une indolence communicative, si sereine. Et puis l’alcool et la fumée aidant, car on tire encore sur le joint, le lâcher-prise. La nudité est tellement agréable. Cette sensation de liberté... On s’adapte et on s’habitue... Oui, on s’habitue vite...
Obligatoirement, vient le moment où l’ambiance s’échauffe. Inéluctable évolution, vu le contexte inflammable : deux jeunes femmes, nues, terriblement désirables - Marianne parfaitement disponible, Sandrine appétissante au possible - face à deux mâles dans la force de l’âge. Comme de bien entendu, Marianne et Juju donnent le tempo. Ils partagent le même transat et folâtrent gentiment... Rien de catégorique, rien d’irréparable, pas d’emballement, ils ont tout le temps... N’empêche, la queue de Juju est maintenant au beau fixe. Un baromètre, solide et fiable, de la montée en température.
Jimmy, lui, a rejoint Sandrine. Cette dernière est couchée sur le ventre. L’homme n’y résiste pas. Ses doigts dansent, caracolent leur admiration, une chorégraphie à la gloire de la nuque, des épaules, du dos, de la cambrure de reins, du bassin, des cuisses, des jambes... à l’étendue de douceur, à ...
... l’équilibre des proportions qui relève du divin... Et, bien sûr, au cœur de la composition, la lune pleine et ferme, l’ascensionnel astre, qui affriole la main... Si le champ des caresses concerne l’ensemble du verso, inévitablement, l’attention se concentre sur le fantastique pouvoir d’attraction d’un tel centre de gravité, d’un tel défi à l’apesanteur, d’un tel appel à la saillie.
Sandrine, irrésolue, n’a plus de volonté... Pour l’instant, l’hommage à ses formes ne dépasse pas les bornes... Et puis cette volupté est paisible. Si évidente. Sans autre enjeu qu’un plaisir immédiat. Un épicurisme qui se prétend inoffensif tout en étant stimulant... Comme la conversation qui dérive... Sans aucun rapport apparent avec l’érotisme ambiant... Cette indocilité verbale, cette jouissance intellectuelle... Si ses parents, fervents gaullistes, entendaient Juju parler des élections, véritables pièges à con, avec ces millions de moutons qui, effrayés par le vent de la liberté ont voté en masse pour l’autoritarisme... Ce vieux monde pourrissant est foutu, renchérit Jimmy... Et Marianne n’est pas en reste, elle méprise tous ces vieillards, tous sont déjà morts... Tous ces impuissants de la vie :
— Il faut jouir sans entrave...
Est-ce si simple que ça ? Si évident de rompre toutes les amarres ? Certes, non :
— Ce n’est pas si simple que ça, Marianne...
Ils se tournent vers elle... Du regard, ils l’encouragent à en dire plus...
— Marianne, tout à l’heure, toi-même, ne m’as-tu pas ...