Luanda
Datte: 11/04/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
extracon,
nonéro,
Auteur: Jean Balun, Source: Revebebe
Me revoici à Luanda, ville que je déteste, laide et embouteillée. Seule la baie avec son vieux fort portugais et le front de mer bordé de palmiers et de bâtiments historiques lui confère quelque intérêt.
Je viens d’arriver avec deux collègues pour participer, comme chaque année, à la foire internationale de Luanda. Aucun d’entre nous ne maîtrise le portugais, nous avons recours à des interprètes locaux. En l’occurrence Lydia, jolie petite Congolaise, 1 m 56 de douceur et de charme ; j’allais l’apprendre à mes dépens.
Le stand est plus long que large et il est inévitable de se frôler. Et Lydia est très frôleuse, justement. C’est vite devenu un petit jeu entre nous, tout à fait innocent, un petit flirt en tout bien, tout honneur, qui me vaut les commentaires taquins des collègues qui me savent sensible aux attraits de la gent féminine, sans y avoir jamais succombé cependant.
J’avais oublié le plaisir de ces petits contacts fortuits. Comme Lydia ne me manifeste pas d’intérêt particulier, il n’y a pas de danger, je baisse ma garde et profite de ces petits câlins « innocents » volés au passage. D’autant plus que notre représentant angolais, monsieur Paulo, lui fait une cour empressée et que je les crois ensemble.
Lors des périodes plus calmes, nous avons l’habitude de discuter, de blaguer entres collègues. Et le plaisir de Marc est de collecter un maximum de renseignements sur chacun. J’apprends ainsi qu’elle est divorcée, a deux enfants, l’aîné a cinq ans. Elle est ...
... originaire de Kindu dans le Maniema, a une formation universitaire en informatique de gestion et vit en Angola depuis huit ans. Donc, par recoupement, elle a environ trente ans, mais en paraît vingt.
Nous apprenons aussi qu’elle n’apprécie pas du tout monsieur Paulo dont le comportement mesquin et arrogant la dégoûte, encore plus que son aspect physique. Je jubile : je suis allergique à ce gaillard depuis le début, et imaginer le joli corps de Lydia caressé par ses petites mains boudinées me donnait de l’urticaire. Le champ est libre mais, tout à ma délectation face à la déroute de Paulo, j’en oublie que le garde-fou a aussi disparu et continue à conter fleurette à la belle qui, sans donner de signes d’encouragement, ne manifeste pas d’agacement, comme elle le fait avec Paulo.
L’avant-dernier jour, nous allons visiter une université en dehors de Luanda, assez loin vers le sud. Enfin une autre vision du pays, finis les bidonvilles de la banlieue, nous traversons le nouveau Luanda, moderne, structuré, toujours en chantier, signe d’un pays qui veut se développer. Ensuite la route longe la côte, nous admirons des lagunes parsemées de chapelets de petites îles couvertes d’herbes. Un petit coin de paradis pour les oiseaux et les pêcheurs !
Lydia est assise sur la banquette arrière entre Guillaume, le troisième collègue, et moi, Marc se dispute avec le chauffeur et Lydia traduit les noms d’oiseaux avec entrain. J’assiste, amusé, à la scène. Mais c’est mon bras posé contre sa ...