1. AU BORD DU LAC 1/8


    Datte: 25/02/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Poesexe, Source: Hds

    A 19 ans, je travaillais déjà, n’ayant pas poursuivi de longues études. Comme je gagnais correctement ma vie, j’étais financièrement indépendant, mais hélas assez seul dans la vie.
    
    Par habitude, plus que par réel choix, j’étais parti en vacances dans un des seuls lieux que je connaissais vraiment, et où j’avais quelques copains, y ayant passé de nombreux congés d’été avec mes parents. Cependant, j’avais fait le choix d’y aller seul, ma famille n’arrivant que deux semaines plus tard. J’installais donc ma tente dans ce camping familial. Le gardien, qui me connaissait depuis l’enfance, m’indiqua un emplacement, dans un coin assez éloigné des caravanes, avec vue sur le lac.
    
    Après avoir installé ma canadienne, j’allais à l’espace de mise à l’eau, un pente goudronnée, et après une marche arrière, déchargeais le voilier. Ce dériveur était à mon père, qui me le prêtait volontiers, puisque je me chargeais de l’acheminer sur son lieu de vacances, lui évitant de faire deux voyages, car il avait aussi une grosse caravane à tracter. La mise à l’eau, faite, je passais à l’installation du mat, du gouvernail et le rangement des diverses voiles dans leurs compartiment. J’avais prévu deux pneux usagés sur lesquels reposerait le voilier, une fois remonté sur le sable. Il y n’y avait que deux bateaux de pêche et je pus facilement installer le dériveur sur la petite plage du camping. Le ponton était occupé par un gros in-board, rouge que je connaissais bien. Il appartenait à un Hollandais, ...
    ... Jimmy, chauffeur de taxi à Amsterdam, qui venait passer ses vacances ici, avec sa famille au complet, depuis plus de 20 ans. Je me réjouissais de la présence de cette famille sympathique avec qui nous faisions souvent des échanges : je les emmenais sur le voilier, et ,en retour, ils me faisaient faire du ski nautique. La région était un lieu de villégiature pour les néerlandais, et les trois quarts des occupants du camping ne parlaient pas français. Un endroit à éviter si vous ne parlez pas anglais. Le Hollandais, étant trop compliqué à apprendre.
    
    Je me baignais un long moment, nageant assez loin dans l’eau, très fraiche, oubliant la chaleur torride de la route. L’après-midi tirait à sa fin, et je repris ma voiture pour me rendre au village d’à côté (15 km quand même) pour faire quelques courses. Au village, je passais saluer quelques copains , qui furent heureux de me revoir cette année encore. Quelque chose avait changé, cette année. Les copains qui continuaient leurs études travaillaient pendant l’été pour gagner quelques sous, et seraient beaucoup moins libre.
    
    J’avais découvert, depuis près de un an, la vie au travail. Après le bac, finie la vie insouciante d’étudiants, et la fête quasi perpétuelle. Chacun était reparti dans son pays. Pour la plupart, nous avions trouvé du travail, et nous nous étions éparpillés, en fonction de nos emplois. Puis, le rythme du travail et l’éloignement aidant, nous nous étions perdus de vue. Nous avions encore des contacts, de temps à ...
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