54.8 Le jeune loup à poil doré et le bel étalon à poil très brun.
Datte: 31/03/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... magique à la lisière de ce monde fabuleux, le sexe d’un bogoss.
Le coton retombe sur ses abdos et nos regards se croisent.
« Tu t’es bien rincé l’œil ? » se marre le bogoss.
« Si ça te gène que je les regarde, t’as qu’à pas les montrer ! ».
« J’ai pas dit que ça me dérange… je dis que tu me kiffes grave… ».
Le voilà qu’il revient à la charge, les sourcils en chapeau, avec ce ton à la fois sérieux et pas du tout, ces mots qui veulent tout dire et son contraire ; il revient à la charge, armé de ce sourire canaille, mi-ange, mi-démon, un sourire charmeur, indéchiffrable, provocateur, en équilibre sur un fil invisible, prêt à tomber du côté du charme ou de la bêtise suivant la réaction à sa boutade ; car le beau gosse retombe toujours sur ses pattes.
Quelque part, j’ai l’impression qu’au fond, le ton sur lequel la question est posée est touchant ; comme si le bogoss avait constamment besoin de savoir qu'il plaît, comme si son assurance ne tenait qu’au fait que le pouvoir de son charme soit confirmé sans cesse.
Alors, d’une part j'ai envie de le rassurer ; d’abord car je le sens en demande d'être rassuré, ; puis, car le fait de faire plaisir à un beau garçon est toujours plaisant.
Pourtant, en même temps, je n’ai pas trop envie de le flatter ; je ne veux pas faire flamber son ego, je ne veux pas lui donner encore plus de pouvoir sur moi ; je ne veux pas non plus lui donner l’occasion de se moquer de moi si son intention est juste celle de tester son ...
... pouvoir de plaire à un petit pd qui en pince pour lui, tout en se refusant à lui.
« J’essaie de me concentrer sur la conduite… » je tente de faire diversion.
« Oui, concentre-toi, t’as raison… » il se moque.
Comment me concentrer sur la conduite dans ces « conditions », avec cette sublime image enfoncée dans ma tête comme un clou ?
Voilà qui explique pourquoi, un instant plus tard, je sens la commande d’embrayage se dérober sous mon pied, mon torse se plaquer contre la ceinture de sécurité : la voiture pile d’un coup. Mais ce n’est pas moi qui ais pilé, c’est Julien. Un vélo traverse sur le passage piéton juste devant moi.
Très vite, ça recommence à klaxonner derrière moi, ce qui a le don de me mettre doublement en panique.
« Eh, Nico, réveille-toi… tu l’as pas vu le passage piéton ? ».
« Non, désolé… ».
« Et le vélo, non plus ? ».
« Non… je ne l’ai pas vu… ».
« Tu fais n’importe quoi aujourd’hui… » il se marre.
« C’est de ta faute… ».
« Quoi, de ma faute ? ».
« Rien, rien, laisse tomber… ».
Je sais qu’il ne va pas laisser tomber.
Nous longeons la Garonne, direction les autoroutes. Un silence s’installe dans la voiture, je sens mon malaise monter.
« Vas-y, mets le cligno à droite, sors vers les berges… » fait le bogoss.
Je connais cet endroit, un espace vague à proximité d’un pont du périf où nous étions venus une fois faire des manouvres avec Sandrine.
J’attends que Julien me donne des consignes, mais il se tait, il semble ...