1. 54.8 Le jeune loup à poil doré et le bel étalon à poil très brun.


    Datte: 31/03/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    Samedi 4 août 2001
    
    Le lendemain de cet après midi d’amour avec mon bobrun, je me réveille de très bonne heure. Il n’est que 5h42 et je me sens en super forme. Je ne tiens pas en place, j’ai besoin de bouger, de me dépenser. Je prends mon petit déjeuner alors que la maison dort encore. Je laisse un message sur la table de la cuisine et je sors.
    
    Le soleil se lève à peine sur la Ville Rose, le ciel s’embrase de couleurs vives, d’une richesse extraordinaire, sans cesse renouvelée au fil des secondes. La fraîcheur du petit matin chatouille ma peau, réveille mes sens. L’air nouveau s’infiltre dans mes poumons et me donne la pêche, j’ai l’impression qu’elle n’a jamais été aussi douce ; je me sens si bien, empli d’espoir et de bonheur.
    
    Je regarde la ville se réveiller petit à petit, et je me demande ce que fait mon bobrun à cet instant précis : à tous les coups, il doit être en train de dormir : qui sait à quelle heure il a dû finir cette nuit.
    
    Je me demande comment se passe la coloc avec Thibault. Certainement bien, ils sont potes depuis si longtemps. Mais concrètement, qu’est-ce qu’ils partagent au quotidien ? Est-ce qu’ils dorment dans le même lit ? Ou bien, est ce que Jérém dort sur le canapé, pour éviter de perturber le sommeil du bomécano avec ses horaires décalés ?
    
    Je me surprends à repenser aux questions qui m’avaient inquiété à un moment, et notamment pendant cette nuit qu’on avait passé tous les trois ensemble ; cette nuit-là, pendant que nous nous ...
    ... emboitions dans une combinaison parfaite, j’avais vu les deux potes front contre front, les lèvres si proches, leurs désirs si brûlants ; au point que j’en étais même venu à me demander si ma présence était quelque part un alibi, du moins dans la tête de Jérém, pour permettre aux deux potes de se rapprocher, de se découvrir, de se désirer ; et sans que cela ne remettre en question leur virilité, leur ego masculin, leur amitié.
    
    Oui, je m’étais inquiété au sujet de la complicité sensuelle qui pourrait se manifester entre les deux potes ; de ces désirs longtemps enfouis et qui, dans la foulée de cette nuit où tant de tabous s’étaient envolés, voudraient enfin trouver le moyen de s’exprimer ; de la possibilité que les deux potes puissent avoir envie de découvrir le bonheur de mélanger leurs corps, leurs jeunesses, leurs plaisirs, leurs jouissances.
    
    Evidemment, le fait que Jérém emménage chez le bomécano pratiquement le lendemain de cette fameuse nuit, avait encore mis de l’essence sur le feu de mes questions, me procurant une forme de jalousie assez difficile à calmer. Est-ce qu’ils repensent chacun de leur côté à cette fameuse nuit ? Est-ce que ça leur est arrivé d’en parler ? Est-ce qu’ils vont le faire ? Est-ce que ça leur donne des envies, une raison, un précédent, un justificatif, une occasion, de recommencer, entre mecs ?
    
    Pourtant, plus cette semaine magique avance, plus j’ai tendance à oublier mes inquiétudes à ce sujet ; je suis tellement accaparé par le bonheur de voir ...
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