1. Rêveries particulières (1)


    Datte: 28/03/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... lit, dans ces draps de soie que j’affectionne tout particulièrement. Je ne sais pas combien de pages j’ai lu, mais lorsque je sors de ma nuit, le soleil sur la neige lui donne une couleur spéciale.
    
    Le temps a l’air frais mais radieux. Une belle journée de décembre se profile donc en toile de fond de ma solitude. Je ne veux pas rester ici à rêver de toi, je vais faire quelques emplettes, c’est décidé. Après le petit déjeuner et une toilette bien faite, je cherche les vêtements que je vais porter pour cette sortie improvisée. Je me dis que tu aimerais cette petite jupe noire, ce chemisier assorti, que tu me verrais bien avec mes escarpins noirs aussi à talons hauts, je sais aussi que tu me préfères sans sous-vêtements, alors je fais comme tu l’aurais souhaité. Je suis prête pour partir courir les magasins.
    
    Nancy, ville provinciale, avec une galerie marchande couverte au cœur de la cité, un endroit que j’affectionne tout particulièrement. Je flâne dans les échoppes, je ne cherche rien de spécial, juste le plaisir des yeux, de regarder ces étals remplis de vêtements, de sous-vêtements, de chaussures, le bonheur des femmes en quelque sorte. J’essaie ici une jupe, là des escarpins, ou encore dans cette autre boutique un joli pull qui me moule la poitrine. Au fil des commerces visités, le sac de mes achats commence à peser lourd au bout de mon bras. Je me dis que l’heure avance et que je dois songer à rentrer avant la nuit. Elle arrive vite sur nos montagnes et j’ai encore ...
    ... une bonne heure et demie de route.
    
    Un passage obligé avant de récupérer ma voiture que j’ai remisée sur le parking de la gare, c’est l’impératif des toilettes. Je pousse donc la porte de ce lieu parfaitement entretenu, entre dans une cabine pour me soulager. C’est au moment où je sors de la cabine que je suis face à face avec un homme. C’est un Monsieur d’une cinquantaine d’années, il semble soudain très gêné de se trouver devant une femme, il s’écarte en bredouillant quelques mots d’excuses.
    
    Il me laisse le passage, s’engouffre dans la place que je viens de laisser vacante. Je me lave les mains, puis me dirige vers la sortie. Après quelques pas dans le hall de la galerie, j’entends que quelqu’un crie derrière moi
    
    —Madame, Madame s’il vous plait !
    
    Je mets un certain temps pour comprendre que c’est à moi que s’adresse cette phrase. En me retournant, je vois le monsieur des toilettes qui vient vers moi, rapidement. Dans sa main, il tient mon sac contenant mes achats. J’avais posé le tout près de moi pour faire pipi et j’ai oublié de reprendre l’ensemble avant de sortir des W.C.
    
    Je me sens confuse et je lui souris, je lui dis que je prendrais bien un café en sa compagnie, pour le remercier mais que je dois prendre la route pour rentrer à la maison. Lui en deux mots, m’explique qu’il est venu par le train et que celui qu’il doit prendre pour regagner chez lui ne sera au départ que dans deux heures. Je saisis qu’il vient d’une petite ville des Vosges par laquelle je ...
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