L'étalon
Datte: 26/03/2019,
Catégories:
ffh,
couplus,
inconnu,
hotel,
telnet,
collection,
pénétratio,
Humour
Auteur: Alain Garic, Source: Revebebe
... toujours un peu la même chose, non ? Annie était déjà prête, détendue et accueillante. Fabiola m’expliqua qu’elles ne m’avaient pas attendu pour commencer. Les préliminaires étaient, selon elle, superflus. De fait, Annie m’accepta sans difficulté. Trop facilement, même. J’aurais dû me douter de quelque chose à ce moment-là. Déjà, quand Fabiola refusa que je butine un peu sa copine en apéro, j’avais senti que sa réaction n’était pas claire, mais je m’étais dit que les léchouilles, ce devait être sa chasse gardée. Et puis j’ai été trop bête pour comprendre ce qui n’allait pas, quand j’ai voulu prendre le petit de la petite et que Fabiola m’en a subtilement dissuadé en suggérant de continuer « normalement », qu’Annie était sur le point de jouir. Pourtant, à la voir tendre ses fesses en l’air, j’avais compris qu’elle en crevait d’envie. Mais j’ai continué comme disait Fabiola et, en effet, j’ai bientôt senti Annie décoller. Je n’ai pas pu résister beaucoup plus longtemps. Alors fatras habituel, vous savez. Naissance de l’Univers, ce genre de chose. L’inévitable Big-Bang et ses milliards d’étoiles projetées sur un vide infini à la vitesse de la lumière. D’où choc, évidemment. Extase sidérale. Puis décélération et déclin programmé. Décohérence. Silence englué. Néant. Electroencéphalogramme plat. Calme.
Du plaisir en millisecondes comptées…
La routine, quoi.
Hélas, Fabiola ne me donna pas beaucoup de temps pour reprendre mes esprits. Annie lâcha un petit râle de frustration ...
... lorsque je sortis d’elle maladroitement, mais pas de quoi fendre le cœur à sa copine. Celle-ci m’envoya vite fait me rhabiller, sans me laisser le temps de prendre une douche. Je renfilai donc précipitamment mes vêtements, sous l’œil impatient de l’ordonnatrice qui semblait pressée que je parte. Tout juste si elle ne regardait pas sa montre. C’est au moment de sortir que je compris la raison de cette hâte.
Quand j’ouvris la porte, j’eus la désagréable surprise de me trouver face à face avec un élégant costaud d’à peu près mon âge, vêtu d’un costume sombre et portant un bouquet à la main, qui s’apprêtait à frapper à la porte. Peut-être trois coups fermes. Je me souviens avoir pensé : « Tiens ! Des fleurs ! C’est une bonne idée, pour un anniversaire. » Je me rappelai aussi que je n’avais même pas échangé un mot avec Annie. C’est tout juste si Fabiola ne me poussa pas dehors, et la porte se referma sur le nouvel arrivant.
Encore éberlué, je titubai vaguement vers l’ascenseur. Je repensai au grand type à queue-de-cheval, que j’avais pris pour un artiste, tout à l’heure. Il venait plus ou moins de la direction de cette chambre. Etait-ce sa semence qui lubrifiait Annie ? Et seulement la sienne ? Fabiola avait-elle eu peur que le goût ne me mette la puce à l’oreille plus que l’eau à la bouche ? Combien y en avait-il eu, avant et après ? C’était vertigineux. Je sortis de là en oubliant de sourire à la réceptionniste. Je ne reviendrai jamais.
Tout comme je n’aurais jamais dû ...