1. L'étalon


    Datte: 26/03/2019, Catégories: ffh, couplus, inconnu, hotel, telnet, collection, pénétratio, Humour Auteur: Alain Garic, Source: Revebebe

    ... bien sûr, je serais refusé sans certificat médical. Dans quel plan invraisemblable m’étais-je encore fourré, je vous le demande ?
    
    Toujours est-il que j’avais accepté. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’annulai tous mes rendez-vous, cette semaine. Je ne pensais plus à autre chose qu’à ce fascinant trio. Je passai plusieurs nuits, seul dans mon lit et longtemps éveillé, à anticiper ce corps sans visage offert à mon plaisir. Plus que sous le charme, je crois que j’étais sous l’emprise de Fabiola. Ses attributs plastiques la rendaient intensément désirable, mais sa virilité mentale la maintenait hors de mon atteinte. Inacceptable frustration. On sentait en elle un appétit qu’on ne saurait satisfaire activement. Il fallait être à elle. La belle Annie, pensais-je, devait se faire baiser royalement. L’absence de verge ne devait pas souvent poser de problème à Fabiola, et elle n’était pas du genre à se laisser embêter par un détail trivial. Pragmatique, dans le besoin occasionnel, elle avait certainement pensé seule à recruter un palliatif sur pattes. En l’occurrence, votre bienheureux serviteur, qui n’en revenait pas.
    
    Elle m’appela, comme convenu, le samedi suivant vers dix heures du matin. La chambre était au Plazza. La 203. « Jamais deux sans trois », pensai-je immédiatement en retenant ma joie, conscient que Fabiola n’avait aucun humour. Le rendez-vous était à quatorze heures précises, pas trois minutes en retard. Oui, chef. Rien qu’à entendre sa voix, j’étais déjà ...
    ... à bloc. Je crois qu’elle n’aurait eu qu’à crier : « Gaaaaarde-à-vous ! » et j’aurais eu une érection. Je n’ai jamais fantasmé sur les dominatrices, mais je n’en avais jamais rencontré non plus.
    
    À deux heures moins dix, j’étais dans le hall du Plazza, rasé de frais, parfumé et sapé comme un dimanche. Sourire à la réceptionniste. Ascenseur luxueux. Une nuit dans ce palace dépasse ce qu’ont dû coûter mes dix derniers anniversaires à mes potes. Pas radine, la Fabiola. Deux heures moins huit. Le hall du deuxième étage. À droite, un panneau m’indique la direction des chambres 200 à 220. J’ai bien le certificat dans la poche de ma veste. Je décide de patienter quelques minutes dans un fauteuil d’angle. J’ai pris quelques capotes, on ne sait jamais. C’est un reflex. Jolies plantes vertes en face des fenêtres. Il y a un monde fou, dans cet hôtel. Trois vieilles bourges sortent de l’ascenseur. Sourire de gendre idéal. Quelques secondes plus tard, un gaillard halluciné manque de me bousculer. Queue-de-cheval et veste en velours, il ne semble pas à sa place ici. Peut-être un artiste qui a réussi. Il est manifestement absent, comme s’il sortait d’une fumette-party ou de la plus barge baise de sa vie. Deux heures moins cinq. Sur le mur, une reproduction d’un tableau abstrait d’un peintre célèbre que je ne connais pas. Je rêve ou j’entends un sommier qui grince ? Deux heures moins deux. Un avion passe dans le lointain. Un petit homme d’affaire chauve sort discrètement d’une chambre et ...
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