1. Promenade en Nomen's land


    Datte: 23/03/2019, Catégories: Accouplements Érotiques, Auteur: byJipai, Source: Literotica

    ... raison de moi. Une rage impuissante me submerge en même temps qu'elle m'anéantit.
    
    Seul dans la forêt, affamé et épuisé je suis bien incapable de raisonner. Je vais rester là un moment, il le faut, je ne peux pas aller plus loin, et quand bien même, à quoi bon puisque je ne sais plus où je suis!
    
    Ma stratégie va désormais être une stratégie de survie!
    
    Voila ce que je me dis, affalé sur le tronc d'arbre, aussi abattu que le tronc lui-même.
    
    J'ai la tête aussi vide que basse, je ne vois aucune solution immédiate pour me tirer de ce lieu devenu soudain si hostile.
    
    Combien de temps suis-je resté ainsi? Peut être une heure et demie ou deux heures, qu'importe le temps désormais? Je n'ai dans l'oreille que le murmure tranquille des branches agitées au vent frais qui courre entre les troncs. Ce bruit me berce et finit par m'apaiser, il est reposant aussi et me permet de refaire quelques forces, si ce n'était cette faim qui commence à me tenailler sévère, ma situation serait acceptable. Mais la marre est bien loin maintenant, et là où je me trouve il n'y a pas d'eau. D'ailleurs le sol est très sablonneux par ici, un sable fin et blanc, je ne savais pas qu'il y en avait autant dans le bois de Verrières.
    
    J'en suis là de mes réflexions lorsque j'entends autre chose que le vent dans les branches. Au début c'est presque imperceptible, je n'y prête pas attention avant de prendre conscience que ce que j'entends c'est le pas d'un cheval. Je me redresse, le souffle suspendu ...
    ... et l'oreille plus que jamais attentive. Oui c'est bien un cheval, mais je ne le situe pas. Je me lève de mon tronc d'arbre et je scrute autour de moi, tentant de découvrir d'où provient le bruit des sabots, mais ils sont trop éloignés. Je n'ai pourtant pas rêvé, j'ai bien entendu un cheval!
    
    Je me force au calme, retenant mon souffle encore j'écoute de tout mon être. Oui, je perçois le bruit du cheval, je pense même qu'il se situe dans cette direction, plus loin sur le chemin.
    
    Je me mets en marche, je cours presque à la rencontre de ce qui pourrait être ma délivrance, je fais cent mètres, deux cents mètres, je m'arrête au milieu de la route, j'écoute encore. Je crois bien que le bruit est plus proche, j'ai moins de mal à le percevoir. Je reprends mon chemin, je cours le long du sentier sur plusieurs centaines de mètres, je suis hors d'haleine puis je me fige et me force à respirer lentement. Pas de doute, je l'entends plus nettement et j'arrive à orienter le bruit, il vient légèrement de ma gauche en avant de moi.
    
    Je reprends ma route en courant à foulées modérées, toute fatigue et fringale ayant momentanément disparues. A cinq cents mètres devant, je perçois un carrefour, sans doute le cheval y apparaîtra bientôt.
    
    Je ne me suis pas trompé, alors que je suis encore à environ trois cents mètres, le cavalier apparaît avec sa monture, et puis un second. Je suis sauvé, je cours, je crie, enfin quelqu'un qui va pouvoir me renseigner.
    
    Ils ne m'ont pas encore vu, ils ...
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