1. L'auto-stoppeur (1)


    Datte: 19/03/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... appréciant la douceur de la douche.
    
    C’est dans cette position des yeux fermés que le jeune homme arrive, engoncé dans ta cape en éponge. Il reste un instant debout, face aux flammes qui ont forci, dégageant maintenant une réelle chaleur. Il étend les bras, alors qu’assise dans mon fauteuil, je suis surprise que ce ne soit pas toi dans ce peignoir. Il me tourne le dos, heureux sans doute d’être là.
    
    — Merci ! Ça fait un bien fou, vous savez ! Je rencontre rarement des gens sympas, dans mes nombreux déplacements, sur les routes !
    
    — Et vous veniez d’où comme ça ?
    
    — De Paris ! Mais j’ai fait un détour par Épinal, j’y ai rencontré des amis !
    
    — Un sacré voyage, surtout en stop !
    
    — Oui ! Mais il y a des jours où c’est merveilleux non ! Je suis libre d’aller et venir au gré de mes fantaisies, et les rencontres sont parfois… bien douces.
    
    — Je pense aussi et surtout qu’il doit y en avoir des difficiles, pour ne pas dire des froids de déplacements, non ?
    
    — Sans doute ! Et vous avez raison… la plupart du temps ! Mais…
    
    Il s’est retourné lentement, laissant réchauffer son dos à la douceur de l’âtre. Ses pieds sont nus sur la moquette et il semble être bien, à l’aise.
    
    — Vous voulez boire quelque chose ? Un café ? Un alcool ?
    
    — Je prendrai comme vous ! Si vous buvez quelque chose bien sûr !
    
    — Bon ! Alors un cognac, ça vous convient ?
    
    — Oui ! Oui bien sûr !
    
    — Asseyez-vous donc ! Ne restez pas planté là ! Il fait bon ici non ?
    
    Je me lève et lui ...
    ... s’assoit sur le canapé. Le temps de préparer deux verres à Cognac et je reprends place dans mon fauteuil, face à lui. Je saisis la télécommande de la chaine hifi, et une musique en sourdine coule doucement dans la pièce. Ton peignoir lui va bien. Il a resserré les deux pans sur le devant, lié la ceinture, mais ses longues jambes sont dirigées vers le foyer. Légèrement écartées l’une de l’autre, je devine sous la ceinture la bosse à peine visible de son sexe.
    
    Je ne fais rien pour l’aguicher, je reste là à boire gentiment mon verre. L’alcool qui descend dans ma gorge met le feu à tout mon corps. Lui me regarde et ses yeux détaillent sans doute ce qu’ils entrevoient. Bien entendu, pour lui, je fais déjà figure de vieille femme. Avec mes quarante-cinq ans bien tassés, avec mes cheveux bruns qui tombent sur mes épaules, avec mes mille et une rides, réelles ou imaginaires, je dois être peu appétissante.
    
    Je me bouge, pour remettre une buche dans la cheminée, et pour ce faire je lui tourne le dos. Me baissant pour ouvrir la porte du foyer, je suis consciente que ma jupe courte remonte un peu sur l’arrière et qu’il doit se rincer l’œil. C’est étrange, moi qui ne t’ai jamais trompé, j’ai presque envie de ce jeune homme. Pas une envie comme j’ai avec toi quand tu es là. Non ! Une sorte d’excitation exquise qui me chiffonne le bas des reins.
    
    — Vous vivez seule ? Dans cette grande maison en bois ?
    
    — Non ! J’ai aussi un mari qui est en déplacement pour l’instant.
    
    Zut, je regrette ...
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