Le phénix à deux têtes
Datte: 10/03/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
couple,
extracon,
amour,
intermast,
Oral
pénétratio,
fdanus,
jeu,
champagne,
init,
mélo,
Auteur: Laure et JP, Source: Revebebe
... Bref, tous mes vœux. Allez, j’y vais !
— Maud…Et toi ? Je…
— Moi ? C’est gentil de t’inquiéter. Digérer la douleur de la rupture, t’oublier et rencontrer un autre homme. Bah ! Je suis encore jeune et baisable, non ?
— Tout à fait ! Mais… Maud, encore une fois, je suis désolé !
— Désolé ? Désolé de quoi ? Tu as retrouvé ton véritable amour, c’est ça qui compte. Plus de place pour moi. Allez, merci pour ta franchise. Je m’en vais maintenant.
Le bruit de la porte qui se referme derrière elle me fait mal. Comme un symbole, quelque chose qui se termine, mal. Le silence qui suit est pire. Un vide palpable.
C’est brutal. Je ne voulais pas ça. Pas comme ça. Mon couple torpillé en quelques heures. Mais qu’y faire ? Peut-être que c’est mieux ainsi que de s’installer dans le mensonge et, pire, une double vie. Qu’y faire quand le véritable amour vous rattrape toujours, reprend sa place ?
Une fois seul, effondré, j’essaie d’y voir plus clair. Ma vie a basculé d’un coup. Et Ludi, de son côté, qu’a-t-elle fait ? Vu son comportement de tout à l’heure, je m’attends au pire. Je me risque à l’appeler sur son portable et lui explique brièvement la situation. Elle fond elle aussi en larmes. Décidément, c’est la tragédie ! Puis elle me précise qu’elle va me rappeler, qu’elle prend « des dispositions ».
Je tourne en rond dans cette chambre, peiné, contrarié mais avec loin, très loin dans le cœur une petite lueur, la perspective de refaire ma vie avec elle, de refaire ma vie tout ...
... court.
Enfin, après un temps qui m’a semblé une éternité, deux ou trois heures, plus peut-être, mon téléphone sonne. C’est elle, la voix brisée qui me lance : « J’arrive ! ». Un coup de tonnerre, bref, terrible, qui résume tout. Une fin et un départ. Une mort et une renaissance.
o-o
En l’attendant, le cœur dans la gorge, je me demande si je ne suis pas au bord d’un gouffre qui va m’engloutir. Je culpabilise. Tout ça pour un « coup de queue » pensé-je. Après tout, coucher avec Ludi est une chose, vivre avec elle est une autre affaire. Maud a raison. Bref, une nouvelle fois les vieux démons des doutes et des remords qui m’assaillent.
Un grattement à la porte. Ludi ! J’ouvre et elle entre sans me regarder, une petite valise à la main, et va s’effondrer dans un fauteuil. J’ai du mal à la reconnaître tant ses traits sont crispés et son teint, habituellement mat, d’un gris douteux. Enfin elle se tourne vers moi, des larmes dans les yeux.
— Tout ça est idiot ! articule-t-elle difficilement. Je te fais faire une grosse bêtise. Il n’est pas trop tard. Et si tu rejoignais ta femme ? Laisse-moi, c’est mieux…
— La question ne se pose plus, Ludi, murmuré-je en m’approchant d’elle pour lui prendre la main.
Mais elle esquive, se lève, et va s’asseoir au bord du lit. Je suis décontenancé. Tout en étant là avec moi, après avoir quitté son mari, elle me fuit, marque de la distance. Elle me fixe, puis semble regarder la porte pour m’inviter à partir. Soudain j’angoisse.
— Tu ...