1. Le phénix à deux têtes


    Datte: 10/03/2019, Catégories: fh, jeunes, couple, extracon, amour, intermast, Oral pénétratio, fdanus, jeu, champagne, init, mélo, Auteur: Laure et JP, Source: Revebebe

    Il est de ces histoires entre un homme et une femme qui sont belles et douloureuses à la fois. De ces destins qui, malgré des chemins tortueux et détournés, finissent nécessairement par se croiser. Comment un amour de jeunesse, et l’on sait à quel point il peut être profond, d’abord contrarié, puis enfoui, peut renaître violemment au moment où l’on ne l’attend plus, dévastant tout pour s’imposer.Nous dédions cette histoire à toutes celles et ceux qui ont gardé dans leur cœur les traces de leur premier amour. C’est souvent le plus beau, le plus authentique, mais la plupart du temps sans lendemain.
    
    Alors que j’ai quinze ans, je fais connaissance de Ludivine, du même âge. Cousine de mon propre cousin, je la rencontre à l’occasion d’un repas familial. Il aura fallu qu’elle demeure à présent non loin de chez lui pour que cela se produise. Un trésor caché que, sans cela, je n’aurais pas découvert. Avec le recul, aujourd’hui, j’en frémis encore. À considérer que le Destin avait déjà choisi nos routes.
    
    À cet âge, à l’éveil des sentiments et d’autres pulsions, un garçon devient très attentif à la gent féminine, à tout jupon qui vole. Pour Ludivine c’est le choc immédiat. Je flashe littéralement pour cette prime adolescente au regard noir. Des cheveux longs châtain foncé, raides, qu’elle porte jusqu’au milieu du dos, le teint légèrement mat, enjouée, aux formes qui se dessinent. Je la considère aussitôt comme un « top », le mieux que j’aie pu connaître à travers ma courte ...
    ... expérience. Et cette attirance ne fera que se confirmer par la suite, malgré les années et d’autres rencontres. Bref, dès 15 ans, je pense avoir trouvé la femme de ma vie…
    
    Fort heureusement une attirance partagée. D’emblée nous sympathisons et nous nous comportons comme un peu plus que des cousins, que nous n’étions pas d’ailleurs, du moins par le sang. Complicité et bonheur d’être ensemble, et moi de mon côté cultivant en secret un sentiment qui va se révéler profond. Au point que je me montre jaloux lorsqu’elle attire des compliments sur son futur de belle jeune fille que l’on devine déjà. Un signe qui ne trompe pas.
    
    Malheureusement je ne peux la voir qu’à l’occasion des vacances scolaires que je passe régulièrement chez mon cousin, en venant par le train, des kilomètres par centaines nous séparant ! Un véritable supplice de devoir attendre plusieurs mois.
    
    Mais c’est chaque fois avec beaucoup d’émotion que je la retrouve, remarquant ses changements physiques, alors que se précise de plus en plus la femme. Mon attirance reste intacte, se renforce même, Ludivine me revoyant chaque fois avec beaucoup d’empressement. Le bonheur, à mon arrivée chez mon cousin, est qu’il me dise aussitôt : « Tu sais, elle t’attend ! ». Au point qu’on nous surnommera affectueusement « les amoureux », tant nous formons aux yeux de tous un couple virtuel.
    
    Mais année après année, ce pseudo-cousinage en forme de relation fraternelle va me peser, car je désire qu’il devienne moins innocent, ...
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