Le phénix à deux têtes
Datte: 10/03/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
couple,
extracon,
amour,
intermast,
Oral
pénétratio,
fdanus,
jeu,
champagne,
init,
mélo,
Auteur: Laure et JP, Source: Revebebe
... crois pas ! se marre-t-elle. Toi ? Tu m’as l’air d’un sacré coureur, pourtant !
— Non. Oh ! pas du tout ! Et puis, c’est plutôt à toi que je pense !
— À moi ? s’exclame-t-elle étonnée. À moi, avec toutes les filles que tu dois avoir !
— Je t’ai dit… et ça me bloque, tu comprends ?
Un silence. Elle me regarde en souriant, incrédule. Un sourire qui me fait mal tant je suis sincère et que cet aveu m’a coûté. Elle secoue ses cheveux et rejette sa tête en arrière puis réprime un éclat de rire.
— Excuse-moi, mais tous les jours les garçons me disent la même chose ! Vous êtes bien tous pareils ! À nous courir après la culotte ! Mais toi !
— Peut-être, mais moi c’est sérieux… protesté-je.
— À ce point ? murmure-t-elle en me fixant avec un air devenu grave.
— Oui, et ce n’est pas une blague.
— Tu es… tu es amoureux ? De moi ? Vrai ?
— Oui ! Enfin non, je sais pas ! Tu me plais, je suis bien avec toi, et toi tu m’ignores !
— Je t’ignore ? répète-t-elle songeuse et un peu blême.
— Mais oui ! Tu vois bien ! Tu ne t’en rends même pas compte !
— C’est que… bredouille-t-elle brusquement troublée.
J’ai la bouche sèche, le cœur dans la gorge. Enfin j’ai osé ! Brusquement, maladroitement, je lui rappelle que nous ne sommes plus des gamins, que nous sommes devenus femme et homme et que j’en crève. Pour la première fois, depuis longtemps, elle semble me regarder autrement, me découvrir. Comme sous un choc, elle s’affale dans un fauteuil, croise les jambes, secoue ses ...
... cheveux – j’adore quand elle fait ça – et me dévisage avec attention. Sa position avachie a fait remonter sa jupe à mi-cuisses sans qu’elle y attache d’importance et je m’en délecte discrètement. Ainsi, jambes croisées, j’entrevois le haut des cuisses, la limite de ses bas. Le tableau est charnel, provocant et j’enrage qu’il soit inaccessible…
— C’est vrai que ta barbe a poussé… T’es devenu un beau mec ! lâche-t-elle enfin.
— Hein ? Tu ne le vois que maintenant ? Moi ça fait un moment que j’ai remarqué que ta poitrine avait poussé, elle ! Et que tu as mis des fesses !
— Jean-Pierre ! Mais qu’est-ce qui te prend ?
— Rien. Je te vois comme une fille de mon âge. Tu es belle à croquer ! Et je voudrais…
— Mais dis donc, tu me dragues ! Toi ? me coupe-t-elle en riant.
Aïe ! Je le savais : elle a ri… C’est foutu. Condamné à ce qu’elle me considère à jamais comme un vague cousin « gentil ». Je suis abattu. Son rire m’a fait un mal terrible et provoqué comme une déchirure. Désespéré, je décide que je ne viendrai plus, que c’est inutile. En plus je suis ridicule. Je cours après une chimère.
Toujours assise elle est redevenue sérieuse. Je dois tirer une triste mine car, comme gênée, elle prend un air compatissant en m’observant. Ses traits se détendent et elle esquisse un sourire.
— Il faut que m’en aille… j’ai rendez-vous ! souffle-t-elle finalement en se levant.
Je reste interdit, l’estomac noué. Un bide confirmé ! De nouveau elle me jette et s’en va. Je la suis des yeux ...