J'ai découvert la soumission - Histoires de Sexe

J'ai découvert la soumission

... commandes et ça nous bouffe un temps précieux pour presque rien. Mais aujourd’hui, je le sens de bonne humeur.

— Bonjour ma petite Fabienne.
— Bonjour Adrien, comment allez-vous ?
— Fort bien, fort bien. Dites-moi, vous vous souvenez de votre dernier passage chez moi ? Vous m’aviez montré des bouteilles de cinquante centilitres (50 cl).
— Oui, oui, tout à fait.
— Et bien, vous allez être contente. Je vais vous passer une commande.

Quoi ? Il va me commander un carton de douze ? J’ai presque envie de l’envoyer péter. Mais bon… j’suis trop polie…

— Combien vous en faut-il ?
— Je vous en prends dix mille.
— Pardon ? (j’hurle presque).
— Ha ha ! C’est une bonne nouvelle n’est-ce pas ?
— Je… je ne sais pas quoi dire.
— Passez à mon bureau mardi prochain. Je serai là toute la journée. Est-ce que ça vous convient ?
— Oui, oui… je m’arrangerai.
— Au revoir, ma petite.
— Au revoir Adrien.

Bon… je ne crie pas trop victoire. Avec ce gros vicieux, on ne sait jamais. Mais je dois dire que c’est la première fois qu’il me fait le coup. Peut-être est-il sérieux ?

J’envoie un mail à Adrien (en mettant mon patron en copie) pour lui confirmer notre rendez-vous. Je précise que je serai là à neuf heures trente.

Ensuite, j’ouvre mon agenda électronique et un petit pop-up apparaît. « 17h30 - Isabelle » est-il indiqué. Bordel ! Elle est en retard… Il est déjà dix-sept heures quarante-cinq. Je m’empresse de chercher sa carte de visite et je l’appelle sur son portable. ...

... Elle décroche après plusieurs (longues) sonneries.

— Allo, dit-elle.
— Bonjour Isabelle, c’est Fabienne Dutour à l’appareil. Aurais-tu oublié notre rendez-vous ?
— Ho, bonjour madame. Non, non, je n’ai pas oublié. Je suis juste un petit peu en retard.
— Je t’avais demandé d’être à l’heure pourtant.

Silence de l’autre côté de la ligne.

— Isabelle, tu es toujours là ?
— Oui, oui… je suis en train de stationner ma voiture dans votre parking, me répond-elle.
— Bon, je t’attends à la réception.

Lorsque j’arrive à l’entrée de notre petite entreprise, Isabelle m’attend déjà.

Poignée de main.

— Bonjour, me dit-elle. Je suis désolée pour ce retard…
— Bonjour Isabelle. Ne traînons pas, nous n’avons plus beaucoup de temps pour faire la visite. Nous allons commencer par les ateliers… à cette heure-ci, il n’y a personne.

J’ai pris un ton froid et sec.

Je me dirige vers la section « production ». Cette partie est bien plus intéressante quand les ouvriers sont en plein travail. Maintenant, les ateliers paraissent à l’abandon. Je commence par lui expliquer le processus de fabrication que nous utilisons. La qualité des produits de base. Mais je sens qu’Isabelle n’est pas très attentive à mes explications. Je m’arrête et la questionne du regard.

— J’ai un service àte demander, Fabienne.

Elle a fortement insisté sur le tutoiement.

— Je t’écoute, dis-je.
— Voilà, j’aimerais que nous ayons une discussion quant à ce qu’il va se passer entre nous deux. Je dois ...