J'ai découvert la soumission - Histoires de Sexe

J'ai découvert la soumission

... un visage plutôt aimable, compatissant dirais-je même.

— Comme vous l’a dit Jacques, nous avons discuté du contrat. Il m’a donné tout pouvoir pour le signer. Il n’y a plus que le type de flacon à définir pour notre nouveau médicament, et nous en aurons fini… Avant de commencer, désirez-vous boire quelque chose ?
— Non merci.
— Je vais me prendre un café, vous êtes sûre que…
— Non, non.

Bon… Son ton doux me calme un peu. Elle se dirige vers un distributeur de boisson chaude. J’attrape ma valise de présentation et la pose sur la grande table, tandis qu’elle fait de même avec sa tasse.

— Je suis un peu troublée par ce brusque changement. Je ne savais pas que Monsieur André était malade.
— Il nous l’a annoncé il y a déjà quelques semaines. Depuis, je prends le relais. Il ne travaille presque plus… à cause de la chimio… ça l’affaiblit beaucoup.

J’entends, derrière ces paroles, qu’elle est marquée par ces événements. Pour ne pas que la situation m’échappe, j’enchaîne :

— Voici ce que nous avons fait pour vous : une série de six flacons de quarante-cinq millilitres chacun. Leurs formes varient peu, c’est surtout au niveau du type d’ouverture. Ceux-ci ont un système avec une « sécurité enfant »…

Et je continue ma présentation pendant quinze bonnes minutes. Isabelle de Trucmuche m’écoute avec attention. Elle me pose deux ou trois questions très pertinentes, preuve qu’elle a été briefée de manière approfondie.

— Bien, me dit-elle. J’en ai assez vu. Nous ...

... n’allons pas y passer la journée, n’est-ce pas ? Je vais prendre le quatrième. J’ai ici les documents que vous aviez préparés. Quelle est la référence à donner ?

Je prends un peu de temps pour réaliser que « ça y est ! ». Je lui donne toutes les indications nécessaires pour remplir le contrat et, après relecture complète du dossier, elle le signe.

Oui, vraiment, « ça y est ! ».

Elle se lève et, un peu formelle, me tend la main.

— Je vous félicite, Fabienne, pour ce tout ceci. Vous avez fait du très bon travail.

En lui serrant la main, je ressens… je ne sais pas trop comment expliquer cela… une espèce de désir… de son corps. Je ne suis pas lesbienne (en tout cas, je ne pense pas l’être), mais j’ai vraiment envie de la posséder. Oui, c’est ça… j’ai un besoin, irrépressible, qu’elle soit « à moi ». Je plante mon regard dans le sien (elle a de charmants yeux verts) jusqu’à ce qu’elle se rende. Imperceptiblement, elle penche la tête vers le bas, comme pour me faire comprendre qu’elle est à ma merci.

Je suis émerveillée et en même temps… une certaine crainte s’empare de moi.

Elle se redresse et me regarde, sa main toujours dans la mienne. Nous ne sommes qu’à quelques centimètres l’une de l’autre.

— J’espère que nous allons nous revoir, me souffle-t-elle.

C’est à moi de jouer, sans quoi je risque de rater le coche.

— Mais bien sûr. Est-ce que cela vous dirait de venir visiter nos installations ?
— J’en serais ravie.
— Nous pouvons prendre rendez-vous tout de ...