1. L'exposition


    Datte: 22/02/2018, Catégories: fh, amour, dispute, cérébral, rasage, nonéro, amourpass, consoler, lieuxpubl, Auteur: Isilwen, Source: Revebebe

    ... rapidement
    
    Il la redressa, et dos à elle, fit glisser le peignoir à terre. Ouvrant l’eau dans la douche, il s’assura de la température, avant de la faire entrer à l’intérieur du bac. La vapeur montait, comme l’excitation de Marion qui sentait le jet entre ses cuisses, peut-être même trop insistant d’ailleurs. Son souffle s’accélérait, Raphaël appuyait la douchette contre le mont de Vénus.« Un peu plus bas », pensa-t-elle. Elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre le jet, mais il le retira après seulement quelques secondes :
    
    — Pas encore.
    
    Il coupa l’eau et lui donna la main pour sortir du bac. Il l’enveloppa d’une grande serviette, séchant lui-même délicatement, avec un soin infini, chaque parcelle de son corps. Marion remarqua qu’il était fébrile et attentif aux moindres détails. Il rajusta d’un petit coup de lame le rectangle à présent parfait de sa toison.
    
    — As-tu une tenue de soirée, comme je te l’ai demandé ?
    — Si Monsieur se contente d’une robe noire, alors oui, je l’ai…
    — Parfait. Tu seras parfaite, dit-il enthousiaste, en allant dans le dressing.
    
    Il noua lui-même les grandes boucles brunes en un chignon lâche, la parfuma, découvrant ainsi le nom de sa fragrance, et lui passa sa longue robe de cocktail. Il apprécia qu’elle soit fendue jusqu’à mi-cuisse et s’empressa de déposer quelques baisers sur sa peau pendant qu’il habillait ses pieds d’une paire d’escarpins à hauts talons
    
    — Te voilà prête ! dit-il avec fierté.
    — Euh, je ne voudrais ...
    ... pas être rabat-joie, mais tu as oublié quelque chose d’assez important…
    — Laquelle ? demanda-t-il, soudain inquiet.
    — La culotte, gros benêt !
    — Je préfère que tu n’en portes pas ce soir, dit-il, inquiet de son possible refus.
    
    Elle hésitait à protester quand il la fit taire d’un baiser.
    
    Regardant l’heure au réveil de la chambre, il se hâta. Déjà près de vingt et une heures ! Il se rhabilla, enfila sa veste, et drapa Marion dans une cape de laine noire. Elle était magnifique. Il sortit alors de la poche intérieure le lourd écrin qu’il y avait glissé en partant de chez lui. L’ouvrant lentement, avec précautions, il le tourna vers elle pour lui présenter son contenu comme une offrande.
    
    — Avec ceci, tu seras parfaite ce soir.
    
    L’écrin contenait une superbe torque, délicatement ouvragée.
    
    — C’est un bijou que j’ai dessiné et que j’ai fait réaliser par un ami joaillier. J’y tiens beaucoup, et je voudrais que tu le portes ce soir, que tu me fasses cet honneur.
    
    Sans répondre, Marion le regarda avec émotion, touchée par son attention. Alors il habilla sa gorge du lourd collier, le disposant lentement, avec soin, pour que l’éclat du bijou capte et amplifie encore le regard de Marion.
    
    Il se recula pour l’admirer. Les mots lui manquaient, seuls ses yeux s’embuèrent. Elle le remarqua aussi. Attrapant leurs manteaux, elle lui dit :
    
    — Tu me raconteras en chemin l’histoire de ce bijou.
    
    Et ils se glissèrent dans la nuit glacée.
    
    En montant dans un taxi au bas de la ...
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