Séance photo avec ma belle-soeur
Datte: 03/03/2019,
Catégories:
alliance,
enceinte,
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photofilm,
nopéné,
nonéro,
Auteur: Macapi, Source: Revebebe
... début de sa grossesse, en quelque chose de passablement beau. Et l’idée même d’en tirer quelque chose de sensuel, sexy, ou même juste attirant, me semble carrément hors de portée.
Le lendemain matin, un café à la main, les idées se bousculent dans ma tête. Je dois me préparer pour cette sortie. Le parc en question est presque entièrement aménagé. Une partie comporte des tables dans l’herbe pour manger. Puis, au détour d’un sentier et d’un petit bois, quelques étangs artificiels confèrent un petit air sauvage. Les fleurs y poussent en toute liberté, les oiseaux se posent dans l’eau et le bois qui borde le sentier offre des lieux de refuge naturels un peu à l’abri des regards. Je dois avouer que, comme tant d’autres citadins en mal d’expériences naturelles, j’ai batifolé une fois dans un de ces recoins, à la tombée de la nuit. Mais c’est une autre histoire, un peu banale, une histoire de jeunesse qui ne se passe pas et d’amour un peu trop romantique.
Je prends mon sac à dos et y fourre tout ce qui pourrait être utile ou me rendre la vie plus facile. Mon appareil photo trouve la première place, parce que sinon, je serais bien capable de l’oublier pour me donner une raison de reporter la séance. Puis, j’entasse pêle-mêle une couverture de pique-nique pour ne pas rencontrer d’intrus à six pattes, de la crème solaire ainsi que de l’huile de bronzage pour ne pas brûler de peau sensible, un foulard pour nouer dans les cheveux s’il y a trop de vent ainsi que de l’eau pour ne ...
... pas se déshydrater.
Ça devrait suffire. Après tout, ce n’est que pour quelques heures. Sylvie n’est pas une poupée fragile, elle n’est pas malade, elle est juste en phase procréative. L’expression est presque drôle et si tout ne virait pas au drame dans mon imagination, je rirais volontiers. Mais je sens mon estomac qui se noue de trac, trop de pression, une impression d’être une adolescente en train de faire une présentation devant une classe hostile.
À neuf heures précises, la sonnette retentit. Mon cœur bat encore plus vite si c’est possible. Je respire un grand coup et je vais ouvrir.
— Sylvie ?
— Oui, c’est bien moi, acquiesce-t-elle avec un grand sourire.
J’en tombe presque à la renverse. La Sylvie d’il y a deux mois, habillée de pantalons en sac de pommes de terre et mal dans sa peau, a complètement disparu. J’ai en face de moi une femme, une vraie. Resplendissante dans une robe d’été fleurie qui descend jusqu’aux genoux, agréablement étalée sur un ventre de 6 mois, le visage rayonnant, la posture fière, je ne m’attendais pas du tout à la voir changée à ce point. Et tout ce que je trouve à lui dire, c’est :
— Tu es belle, vraiment.
— Merci, fait-elle avec un sourire désarmant.
— On y va ?
— Un tour au petit coin et je suis prête.
— Bien sûr, tu connais le chemin.
Je savais que la grossesse pouvait transformer, mais j’avoue que je suis très étonnée. Bien sûr, Sylvie n’était pas laide avant, même qu’elle avait un certain charme, mais sans plus. ...