Floride - Histoires de Sexe

Floride

... ?

Sur son tabouret haut, les pieds calés sur un barreau du tabouret, Christie expose son entrejambe.

— Mais si bien sûr, commence par répondre la jeune femme avec aplomb, puis, face à l’incrédulité anxieuse qu’elle lit sur le visage de sa jumelle, elle enchaîne :
— Non rassure-toi, pas avec une jupe aussi courte et légère, je ne suis pas folle !
— Oh, avec toi, tout est possible… Mais n’oublie pas qu’ici, on ne badine pas avec les mœurs ! J’ai vraiment pas envie d’avoir à te défendre devant un Tribunal !
— Oui, je vois d’ailleurs que toi, tu portes des sous-vêtements désormais… Tu ne m’avais pas habituée à cela ! C’est devenu une habitude ?
— Au boulot oui, généralement, mais pas toujours, tu imagines bien ! Et je ne suis pas la seule ! Ma petite assistante, une adorable Latino, se promène souvent cul nu. Nous faisons des concours !
— Des concours ?
— Des concours d’indécence… La semaine dernière, je recevais un client dans mon bureau, un vieux schnock très casse-pieds. Maria était assise en retrait derrière lui et prenait des notes. Au bout d’un moment, l’entretien s’éternisait, Pépère avait toujours quelque chose à rajouter, la petite a gentiment troussé sa jupe et a commencé à se branler avec un gros marqueur ! Cinquante centimètres derrière le vieux qui évidemment ne se doutait de rien. Mais moi, j’avais une vue imprenable ! J’ai alors récupéré un étui de cigare en métal que mon patron avait laissé sur mon bureau, et j’ai fait comme elle. Comme j’ai un ...

... bureau en bois monté sur deux caissons et que Pépère était légèrement décalé, il ne pouvait rien voir. Mais Maria si !
— Et alors ?
— Et alors tout à coup, comme si une mouche l’avait piqué, le vieux s’est levé pour prendre congé.
— Et alors ??
— Et alors ?? Héhé ! On s’est retrouvées sur le pas de la porte à serrer la main du vioc, moi avec mon étui à cigare dans la foune, Maria de même avec son marqueur ! Je t’explique pas le fou rire ensuite lorsqu’on a soulevé nos jupes…
— Et vous en êtes resté là ?
— Oui, parce qu’on avait pas le temps à ce moment-là. Mais rassure-toi, on sait le prendre quelque fois, le temps… Mais bon, cela dit, il faut faire gaffe quand même… On est aux States et ici, on ne badine pas avec la morale, officiellement !
— Dis-moi, petite perverse, tu portes quoi sous ta robe quand tu plaides ?
— Ah je l’attendais celle-là ! Ne t’en déplaise, j’enfile généralement simplement ma toge par-dessus mes vêtements de ville…
— Généralement ?
— Généralement ! Ce qui signifie qu’il peut y avoir des exceptions…
— Bon, tu la craches ta Valda ? Raconte…
— Oh, un jour, dans une affaire de mœurs justement, la Partie Civile était une Ligue de Vertu qui attaquait une pauvre fille qui s’était promené à moitié nue chez elle. Passant dans une pièce dont une fenêtre était ouverte, elle a été aperçue par un électricien complètement bigot qui avait porté plainte. Ce jour-là, en arrivant au vestiaire des avocats, je me suis retrouvée seule avec juste un collègue qui ...