1. Floride


    Datte: 02/03/2019, Catégories: ff, freresoeur, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Oral fgode, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... en reste.
    
    Les yeux perdus dans l’azur, allongée jambes légèrement ouvertes, entre Olga et Christie, Alena savoure le calme revenu. La plénitude qui l’étreint lui est douloureusement savoureuse. Ses deux compagnes contemplent, elles aussi, le bleu immense du ciel qu’elles viennent à peine de quitter. Silence unificateur, instant apaisé, douceur du moment, aucune ne parle, ne veut rompre la magie et la douceur de leur union mentale. Les mains se sont jointes, les esprits vagabondent à l’unisson. De longues minutes s’écoulent, la paix s’éternise. Chuchotant à peine, Alena brise, le plus doucement possible cette union :
    
    — J’aimerais dire quelque chose de formidablement définitif…
    
    Se redressant brusquement, la jeune femme claironne :
    
    — Mais je ne trouve rien. Alors, si on se bouffait une bonne pizza maintenant !
    
    * * * * *
    
    Les trois semaines que Christie et Olga ont passées en Floride ont véritablement été un rêve. Vingt jours de bonheur, de découvertes, de complicité, de folie et de tendresse. Une parenthèse merveilleuse, une source de jouvence, d’innocence et de stupre sans complexe. Nous ne pouvions évidemment pas ...
    ... savoir ce que l’avenir nous réservait, mais l’aurions-nous su, qu’il nous aurait été impossible d’en profiter plus intensément que nous ne l’avons fait.
    
    Nous ne pouvions imaginer que cette fuite en avant était une course éperdue, et perdue d’avance.
    
    Je me souviens qu’au moment ultime de la séparation, alors qu’elles allaient s’engouffrer dans le boyau du tunnel vers l’avion, une violente douleur avait étreint ma poitrine. À travers les vitres de la salle d’embarquement, j’avais vu Christie porter elle-aussi sa main à son cœur. Le regard qu’elle m’avait alors décoché en se retournant brusquement était aussi douloureux que le mien. Sans comprendre, sans pouvoir l’interpréter, je sais que nous avons ressenti l’une et l’autre à cet instant la panique incommensurable d’une séparation définitive. Pressentiment ridicule, imbécile certitude du néant, de l’horreur, que nous avons chassés mutuellement d’un baiser soufflé.
    
    Un dernier sourire échangé, sourire d’une infinie tendresse que je garde en moi comme un baume miraculeux pour mon âme calcinée.
    
    Un sourire.
    
    Magnifiquement douloureux.
    
    Ultime.
    
    Définitif…
    
    (à suivre) 
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