Le goût des femmes
Datte: 01/03/2019,
Catégories:
ff,
fbi,
extracon,
inconnu,
amour,
vengeance,
cérébral,
revede,
Oral
nopéné,
init,
exercice,
confession,
mélo,
portrait,
Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe
... assise sur le banc juste en face de la porte, c’est ici l’emplacement le plus stratégique. Mais la femme n’est pas décidée à la laisser tranquille.
— Vous aussi vous guettez la sortie ?
— Oui.
— Vous êtes là pour le cours de self-défense ?
— Oui.
— Moi aussi. J’attends Camille, ma compagne ; et comme ça fait deux soirs qu’elle rentre tard, je suis venue voir. Moi, c’est Dominique.
— Ah bon… et… en retard de beaucoup ?
— À peu près une heure. Et puis je la trouve bizarre depuis quelque temps.
Quelle coïncidence ! Mais en réfléchissant bien, Béryl pense qu’elles ne sont sûrement pas là pour la même raison. Puisque Dominique et Camille sont lesbiennes, pas de risque pour son mari ! Lesbienne, évidemment, ce n’est pas pour elle ! Mais cette femme est… plutôt jolie. Mais bon, puisqu’elle n’y est pas, autant ne pas se demander si elle lui plairait.
— Voilà, c’est l’heure ! Nooon… elle n’est pas là, mais tous les élèves ne sont pas encore sortis. Au fait, le prof, vous le trouvez comment ? Plutôt beau gosse, hein ?
— Il est plutôt pas mal, en effet… mon mari !
— Oups ! Désolée ! Je ne voulais pas vous choquer.
— Plutôt surprise. Comme vous êtes homosexuelle avec votre compagne, je ne m’attendais pas à cette remarque sur un homme.
— On est bi toutes les deux ; alors on est attiré autant par les femmes que par les hommes.
Eh bien, voilà : Béryl est fixée !
— Bon. Là, Dominique, ça fait dix minutes de retard et j’ai bien l’impression que tous sont sortis, ...
... disons… sauf « les nôtres ».
— Ça confirme mes soupçons : pas de Camille, pas d’Alex ; alors, pourquoi est-ce qu’ils ne seraient pas ensemble ? Tu en penses quoi… euhhhh…
— Béryl, je m’appelle Béryl. Eh oui, j’imagine la même chose. Mais mon mari n’est pas facile, alors je vais avoir du mal à obtenir ses aveux. Viens, on se cache par-là : comme ça, on verra bien quand ils sortiront s’ils ont des gestes compromettants.
— Bonne idée, autant qu’on soit fixé. Tu n’auras qu’à dire que tu étais chez une copine, puisque tu vas rentrer après lui. Tiens, prends ma carte de visite pour faire plus crédible.
— Merci ! Et de là, ils ne pourront pas nous voir.
Le temps passe lentement ; la pression monte et elles se sont un peu collées l’une à l’autre derrière le buisson, pour se tenir chaud à cause du petit vent frais. Comme des copines qui partagent la même galère. Ça n’a pas dérangé Béryl. Elle est gentille et elles sont du même âge.
— Tiens, les voilà ! Oh, les salauds ! Et vas-y que je te roule un patin !
— Tu as raison, Dominique : quel toupet de nous faire ça à nous !
— Une vraie salope ; et en plus, elle fourre sa main dans son pantalon. Ça fait une heure qu’ils sont là-dedans, et visiblement ils n’en ont pas fait assez ! J’y crois pas ! Viens on y va !
— Non Dominique, j’ai peur d’Alex ! On les observe et on avisera après. J’ai besoin de temps, je t’en prie.
— Tu as peut-être raison.
Et elles ont supporté ça toutes les deux pendant dix minutes avant de voir les amants ...