1. Mister Hyde - 20 et 21


    Datte: 27/02/2019, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: LVolante, Source: Hds

    ... Plutôt par des pieds et des battes de base-ball mais le résultat est le même.
    
    • Je voudrais me lever conclu Frédéric en levant son bras attaché au prix d’un gros effort.
    
    • Nous allons vous détacher mais je ne conseille pas de vous lever. Ça fait presque trois semaines que vous êtes allongé, il va falloir y aller progressivement. Une infirmière va venir s’occuper de vous.
    
    Et les blouses blanches sortirent comme elles étaient entrées, à la queue-leu-leu.
    
    ***
    
    Détaché, libéré des électrodes et d’une des perfusions, Frédéric tenta de se lever. Il constata rapidement que le médecin avait raison : ses jambes le portaient à peine et la tête lui tournait. Il se servit de la perche de perfusion comme d’un bâton de pèlerin et glissa, à la vitesse d’un limaçon, jusqu’au fauteuil installé devant la fenêtre. Au moins, regarder dehors l’aiderait à passer le temps.
    
    Lorsque l’infirmière entra, elle eut la surprise de le voir installé dans le fauteuil en train de siffloter des cris d’oiseaux. La pie qui lui faisait face semblait subjuguée.
    
    La femme l’aida à se lever pour gagner le fauteuil roulant qui allait l’emmener vers la dialyse. Au cours de la manœuvre, il croisa son reflet dans la vitre, il ne se reconnut pas.
    
    ***
    
    La lieutenant Martin rongeait son frein en attendant le feu vert des médecins. Elle avait la certitude que l’homme qu’on avait retrouvé, visiblement victime d’une agression sauvage, gisant à l’entrée de Domont n’était autre que Frédéric. De toute ...
    ... façon, c’était sa dernière piste : il fallait que ce soit lui ! Elle avait passé des heures, des jours entiers à éplucher les procès-verbaux et les alertes sur le réseau ; et les affaires d’apparence insoluble ne manquaient pas. Celle qui l’intéressait avait été postée par le commissariat de Domont plus de six semaines après le signalement de la disparition de Frédéric par une femme qui se disait mère de son fils. Nathalie repoussait chaque jour (ou presque) la rencontre avec cette femme à qui elle ne voulait annoncer que de bonnes nouvelles malgré l’antipathie qu’elle lui inspirait. Cela faisait plus d’un mois que la disparition de Frédéric avait été portée à la connaissance des services de police, presque sept semaines qu’il s’était dissout dans la nature…
    
    Elle fut enfin autorisée à rencontrer le blessé deux jours plus tard. Le chef du service de médecine générale l’ayant auparavant dûment informée que l’homme était l’amnésique et qu’il y avait fort peu de chance pour qu’il retrouvât rapidement la mémoire. Il précisa que, contrairement à la plupart des personnes atteintes par ce trouble de la mémoire, l’homme était serein, comme si son passé ne l’intéressait pas. En revanche, depuis qu’il avait croisé son visage dans une vitre, il ne supportait pas qu’on le fixe, elle devrait y prendre garde si elle ne voulait pas qu’il se refermât comme une huître.
    
    Elle entra, curieusement impressionnée par ce que venait de lui dire le médecin. L’homme lui tournait le dos, installé dans ...
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