1. You know I'm no good


    Datte: 22/02/2019, Catégories: fh, hplusag, jeunes, couple, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, init, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... quel point j’en ai envie, et surtout à quel point ça m’angoisse ! On discutera de ton problème plus tard, je te le promets.
    — Oui.
    
    Je n’arrivais pas à trouver autre chose à lui dire.
    
    — Je vais chercher ton sac à main. Sois sage, je reviens…
    
    Lorsqu’elle revint, je n’avais pas bougé d’un iota. Elle posa mon sac sur un fauteuil, me fixa quelques secondes, puis soupira et alla refermer la porte quand je lui murmurai :
    
    — Bonne chance ma louloute, lui dis-je tout bas.
    
    Elle me sourit, soulagée que je me préoccupe un tout petit peu de ce qu’elle pouvait ressentir, malgré mon ébriété. La porte se referma sur elle. Et je restai seule… Il me sembla qu’une éternité s’était écoulée entre le moment où j’étais restée seule dans le noir, et celui où je me réveillai. Un rapide coup d’œil à l’horloge fluorescente m’indiqua pourtant qu’il ne s’était espacé que vingt minutes.
    
    Je me redressai tant bien que mal dans le divan moelleux, m’assis, et restai là, sans bouger, un peu hébétée. Puis d’un geste maladroit, j’allumai la veilleuse sur le guéridon, et clignai plusieurs fois des yeux, un peu aveuglée. Comme j’avais mal aux pieds, d’un mouvement absent, j’ôtai mes sandales à talons hauts, et me massai les chevilles.
    
    Mince alors. Ce que j’aurais aimé habiter dans une pièce comme ça. Décorée dans les tons bleu et chocolat, elle comportait tout ce qu’il fallait pour une étudiante de mon âge… Bibliothèque majestueuse et pleine à craquer, ordinateur dernier cri, home cinéma ...
    ... super performant, divans et fauteuils accueillants… le rêve, pensai-je avec ironie. Je me souvins avec mélancolie de ma petite chambre d’étudiante qui attendait patiemment mon retour lundi, et poussai un soupir.
    
    Je croisai alors mon regard dans une grande glace scintillante. Mes cheveux bruns étaient dans un état effroyable, des mèches disgracieuses dépassaient du sommet de mon crâne. J’avais des cernes noirs à cause du mascara qui avait coulé, ma bouche ressemblait à une framboise trop mûre, et mes yeux verts étaient sans éclat, presque tristes. Un bruit sourd filtra néanmoins jusqu’à ma conscience embrumée. Je me secouai un peu, et me souvins que Pauline n’était pas seule à côté. Je me souvins également que le balcon de cette pièce correspondait avec celui de sa chambre… Si j’osais…
    
    Pendant quelques minutes, j’écoutai plus attentivement les sons qui me parvenaient de sa chambre, hésitante, puis ma curiosité fut la plus forte, et je me levai péniblement. Je tirai ensuite les doubles rideaux, et ouvrit lentement la porte-fenêtre coulissante, de peur que l’on m’entende. J’étouffai tout de même le petit rire qui m’était venu en pensant à la situation ridicule dans laquelle je me trouvais.
    
    Dans la même soirée, j’avais foutu mes limites et ma morale en l’air avec Vincent, je m’étais beurrée le gosier, et maintenant, j’allais espionner ma meilleure amie en train de coucher avec un type – dont je ne me souvenais même pas le nom.
    
    Je me glissai alors le plus silencieusement ...
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