1. Un cycliste 1


    Datte: 20/02/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... pas foncièrement changé. Ce retour n’annonce rien de bon; je ne me montre pas.
    
    La porte de ma chambre s’ouvre, Lili se dirige vers sa psyché, fait face au miroir, l’oriente, balance ses hanches, passe ses mains sous les bonnets du soutien-gorge, baisse les épaules, dresse son cou, s’admire, tourne lentement sur elle-même sans quitter le miroir du regard, se tord le cou pour distinguer la mince ficelle du string qui sépare ses fesses, fait « hum, c’est bon ! »
    
    Je fais « hum, c’est beau ». Lili est surprise, tourne son regard vers moi et s’étonne :
    
    - Laurent, tu es là ? Je te croyais sur ton vélo. Qu’est-ce que tu dis ?
    
    - Que cette parure te sied à merveille. Je voulais te rejoindre à la sieste. Ton retour m’a réveillé. Tu as de la visite, j’ai entendu une voix de femme. Qui est-ce ? Une représentante en lingerie féminine ?
    
    - Oui, euh, Charlene veut me vendre de la lingerie. Cette pièce me tente.
    
    - Bien, ma chérie, je te la paie, mais je ne veux pas voir cette … Tu me comprends. Expédie-la au plus vite.
    
    - Est-ce que je pourrais aller au cinéma ce soir ?
    
    - C’est nouveau, tu as besoin de ma permission pour aller au cinéma ? Depuis le temps que nous n’y sommes plus allés, ça tombe bien, j’ai envie de t’y accompagner. Dès que la vendeuse de froufrous aura disparu, je me lèverai et nous chercherons un bon film à regarder ensemble.
    
    - Mon chéri, je vais te décevoir. Je suis désolée, Charlene et moi projetions une sortie à deux, entre filles, comme dans le ...
    ... temps. Mais toi et moi irons ensemble un autre soir, bien sûr. Tu veux bien, mon adorable époux ? Laisse-moi t’embrasser pour ce cadeau. Tu es si gentil.
    
    Un baiser, un compliment voilà de quoi comprendre que j’approuve la sortie sans moi. C’est une attitude nouvelle et aussi surprenante que la présence de cette Charlene. Lili quitte la chambre. La conversation au salon se poursuit à voix basse. Charlene sur le départ laisse tomber :
    
    - Je passe te prendre à 19 heures. Sois prête. Je t’embrasse, à plus tard.
    
    Liliane vient me trouver et me prie d’excuser la surprise infligée. Elle aurait voulu me prévenir de la transformation de l’ancienne amie avant de la faire venir chez nous. Car récemment Charlene a reconnu ses torts passés, a demandé pardon. Et aujourd’hui elle lui a fait cadeau d’une deuxième lingerie. Comment lui refuser une sortie ? Il faut savoir pardonner.
    
    - Je suis si heureuse de t’avoir cru autrefois. Ça me fait un bien immense de savoir que tu étais innocent et j’accorde mon pardon en raison de ce bonheur.
    
    - Tu avais donc douté de moi ? Tu ne le laissais pas paraître, mais l’idée te rongeait, bouffait notre amour .
    
    - Les apparences te condamnaient, mais mon amour m’ordonnait de fermer les yeux si tu étais fautif. Désormais je me félicite d’avoir surmonté le doute. Je t’aime.
    
    Ainsi pendant une dizaine d’années ma femme a gardé sur le cœur un poids, elle a traîné un doute, m’a cru capable d’agresser physiquement une autre femme. Elle ne le disait ...