1. La reine, la servante et le chevalier


    Datte: 20/02/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Dennasi, Source: Hds

    ... quand un éclair de briquet lui fit entrevoir, à côté de Karin, Valérie qui, modestement, buvait dans l’ombre de sa souveraine, un sourire pervers lui fendit le visage…Il allait s’amuser…
    
    Il prit son verre en main, se leva et marcha, lentement, vers les deux filles. De sa belle voix de baryton, il leur demanda s’il pouvait s’asseoir à leur table. Karin, avec un regard de reine condescendante, daigna lui accorder ce privilège. La victoire était vraiment trop facile… A à sa grande surprise, Gilles la remercia poliment, presque froidement, se présenta et s’assit entre elles deux en se tournant ostensiblement vers Valérie, qu’il enroba de son sourire le plus enjôleur. Valérie, surprise, ébahie, perturbée, ne savait pas quoi dire, que faire…Comment un si bel homme pouvait s’intéresser à elle… elle regardait Karin du coin de l’œil, se demandant quand son rêve allait se terminer, dans combien de temps il la délaisserait… elle n’arrivait pas à y croire… Gilles se montra drôle, la fit rire, puis la fit parler, et elle lui conta son goût pour les cultures exotiques, son attrait pour les philosophies orientales. Il joua l’intéressé, demandant des précisions, riant aux anecdotes que Valérie lui narrait. Négligemment, il posa sa main sur celle de la jeune femme, qui sentit un frisson, un délicieux frisson parcourir son corps.
    
    Le spectacle de ce rapprochement complice faisait enrager Karin. Elle tenta de se mêler de leur conversation, de parler de ses diverses expériences ...
    ... sportives, mais Gilles la regardait d’un œil indifférent, avant de se retourner vers Valérie, que ne quittait plus le plus béat des sourires. Sortant le grand jeu, Karin plaqua sa cuisse contre celle de l’homme mais celui-ci s’écarta pour se rapprocher davantage de Valérie, et entourer, négligemment, ses épaules de son bras. Quand Karin vit la tête de l’homme se pencher vers le cou de Valérie pour y déposer un baiser, elle devint comme folle ; elle déclara que l’endroit était en-dessous de tout, qu’elle s’y emmerdait, se leva et partit.
    
    Gilles mit à profit cette intimité pour déplacer ses lèvres du cou de Valérie vers sa bouche, en profitant de la pénombre pour glisser une main dans son corsage et lui taquiner les tétons, la faisant haleter… Certes, ses petits seins manquaient d’arrogance, mais ils réagissaient bien, se montraient très réceptifs à ses caresses, et ses cuisses, de la même pâte, n’étaient pas désagréables du tout à pétrir... La jeune femme voyait sa pudeur s’enfuir à tire-d’aile et s’abandonnait sans trop de réticences à l’audacieux qui, maintenant, la pelotait sans vergogne. Néanmoins, quand il glissa sa main entre ses cuisses, elle poussa un petit cri de surprise et de plaisir mais, retrouvant dans un sursaut le sens des convenances et du lieu, elle lui dit :
    
    — Arrête, arrête… on peut aller chez toi, si tu veux…
    
    — Chez moi, c’est impossible, et chez toi ?
    
    Valérie était embarrassée (que va dire Karin ?), mais l’occasion, bien trop belle, fit la luronne… ...