Une jeune fille en détresse
Datte: 19/02/2019,
Catégories:
grp,
ascendant,
alliance,
collection,
amour,
dispute,
échange,
Partouze / Groupe
regrets,
Auteur: Jeanpas, Source: Revebebe
... les avoir trahis en baisant sans protection. Il a dit :
— Si Justine fait un test et se révèle clean, il suffira qu’elle fasse sauter le passager clandestin. J’ai une solution pour ça, quelqu’un que je connais au planning familial. Sinon, elle ne peut pas rester.
Tous les autres ont été d’accord avec ça, je dis bien tous. Même Mine et Julien. J’étais écœurée, je les ai accusés de truquer les tirages au sort, ça faisait cinq films de suite que j’étais désignée ! Je savais que sans moi, le cachet était moins généreux. Manu a piqué sa crise, finalement, il m’a dit de préparer mes bagages. Mardi, j’ai dormi chez une copine qui m’a accueillie pour une nuit. Mercredi soir, je n’ai trouvé personne, j’ai dormi dans la rue. Hier soir, je suis allée dans un centre d’hébergement. Ça s’est bien passé, mais quelqu’un m’a dit que mon PC portable avait été repéré et que si je restais une nuit de plus, il me serait volé. C’est là que j’ai pensé à vous, je ne savais pas comment vous alliez m’accueillir, mais j’avais de l’espoir. J’ai peur pour l’avenir, maintenant, et je suis enceinte !
Justine s’est remise à pleurer dans les bras de Sophie. Ça ne dure pas, elle se rallonge et se rendort rapidement. C’est du Zola son histoire ! Je regarde Sophie, nous quittons discrètement la chambre pour le salon. Il est temps d’avoir une discussion et de décider ce que nous allons proposer de faire pour aider Justine.
— Eh bien, tu parles d’une descente aux enfers ! Qu’est-ce que tu en penses ? ...
... On ne peut pas la laisser gérer ça toute seule, tu crois que tu pourrais appeler son père ? Marie semble vouloir l’aider, non ?
Nous connaissons peu Marie et Jean, les parents de Justine. J’ai peur que la situation ne soit compliquée. Ça ne sert à rien d’attendre, il est dix heures, un samedi matin, ils doivent être réveillés, Sophie prend son téléphone.
— Allô Jean, bonjour, c’est Sophie Leray à l’appareil. Oui, la mère de Maxime. Comment allez-vous ? Je ne vous dérange pas ? Je vous appelle à propos de Justine. Oui, elle est chez nous. Quoi ? Non, je voulais vous rassurer, elle ne court plus aucun risque… Attendez… oui, je sais, elle nous a raconté, mais ce n’est pas entièrement de sa faute… Je crois qu’elle a besoin de ses parents. Je… Allô ? Allô ?
Dont acte. Jean a une tête de cochon, il ne changera pas d’idée tout de suite. Le temps aidera sûrement, mais ça risque d’être long.
— Il m’a raccroché au nez. J’ai quand même eu le temps d’entendre Marie crier qu’elle voulait me parler, peut-être que ce sera plus facile avec elle. Je pense que de ce côté-là, il ne faut pas insister et laisser venir.
— Laisser venir, ça veut dire qu’on la garde chez nous ?
— Je ne la laisserai pas tomber. On a toute la place qu’il faut et on verra avec elle comment elle voit son avenir. Elle a lâché la fac, mais est-ce qu’elle a validé sa deuxième année de droit ? Je ne pense pas que ce soit bon qu’elle passe un an sans rien faire.
— Attends, il faut lui demander d’abord si elle a ...