1. Plage Nette


    Datte: 20/02/2018, Catégories: fh, extracon, fépilée, vacances, Oral pénétratio, extraconj, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... allons-nous, voulez-vous dire…
    
    Elle commence lentement à marcher, il suit le mouvement. D’un coup, elle s’arrête net, se tourne vers lui et le questionne :
    
    — Ah oui, Gert, j’y pense : vous êtes dans quelle chambre ?
    — Pardon ?
    — Oui, le numéro de votre chambre, juste pour savoir…
    — Euh… Trois, cinq, neuf… Pourquoi ?
    — Amusant… mes chiffres préférés ! Décidément !
    
    Un bref sourire charmeur, et elle continue son chemin sous l’œil surpris de Gert. À présent, d’un même pas, ils avancent posément dans le couloir, vers la lumière du dehors. Perturbé, il se racle la gorge, très perplexe :
    
    — Honnêtement, Mélanie, je voudrais beaucoup vous suivre… partout… partout où vous serez… mais je pense que c’est impossible…
    — Impossible n’est pas français, vous savez…
    —Nichts ist unmöglich ;ich weiß… – pardon – Je voulais dire que…
    
    Elle le coupe, un large sourire :
    
    — J’ai compris. Je connais un peu d’allemand, mais, hélas pour moi, je parle nettement moins bien votre langue que, vous, la mienne. D’ailleurs, si vous parlez lentement, je pense que je pourrai presque tout comprendre.
    — Merci. Mais… comment dire ? Impossible n’est pas français comme vous le dites, mais j’ai des doutes…
    — Pourquoi cela ?
    
    Il s’arrête instantanément, lui saisissant brusquement le bras :
    
    — Mélanie,hören Sie bitte mit diesen Spielchen auf !
    — Hé !?
    — Vous êtes mariée, vous êtes ici avec votre mari, dans cet hôtel. Hier matin, j’ignorais tout sur vous, pour moi, vous n’existiez pas.
    — ...
    ... Et… maintenant ? Oui, maintenant, Gert ?
    
    Il baisse la tête un court instant, puis la relève :
    
    — Je suis sans doute bête, mais maintenant, je sais que vous existez et que vous…
    — Et que je… ?
    — Et qu’il n’y a que vous, rien que vous… partout… Je ne comprends pas ! Pourquoi ?Gestern, euh, hier, aujourd’hui… Très peu de temps et… je perds mes mots…
    — Dites-le en allemand si ça peut vous aider…
    —Ich will Sie nur für mich allein !
    
    Elle recule d’un pas, main sur la bouche :
    
    — Vous… vous êtes nettement plus direct dans votre langue ! L’efficacité allemande ?
    — Ne vous moquez pas…
    
    Elle lui prend la main, s’approche de son corps :
    
    — Je ne me moque pas. Moi aussi, je ne sais pas quoi dire. Comme vous. Hier, vous n’existiez pas pour moi. Rien. Mais depuis hier, justement, je sais que vous êtes bien vivant. Et que je suis… que je suis très… enfin, vous me comprenez, non ?
    — Oui, Mélanie.
    — Alors, tant pis. Je sais que nous habitons loin l’un de l’autre. Trop loin. Je sais aussi que je suis mariée. Je sais aussi que c’est une folie, mais tant pis ! Je… j’ai trop envie… Voilà, c’est dit… Venez et ne discutez pas !
    
    D’un pas décidé, elle s’avance dans le couloir, le tirant par la main. Après un escalier, un autre couloir, ils arrivent devant une porte, celle de la chambre de Gert. Elle tremble un peu, il la regarde fixement, frémissant :
    
    —Sie sind wirklich überzeugt von sich… Vous… vous êtes sûre de ce que…
    — Oui, Gert, je suis pleinement sûre de ce que je fais ...
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