Où le jeu, même troublant, n'est plus un jeu - Histoires de Sexe

Où le jeu, même troublant, n'est plus un jeu

... que nous venons de vivre, j’ai déjà tout oublié !
— Vilain garçon, tu n’as pas honte d’avoir abusé d’une pauvre femme sans défense ?
— Oh… pas du tout ! D’ailleurs, même si tu as crié un peu, je n’ai pas eu l’impression que c’était pour protester ou appeler au secours. À l’occasion, je suis même prêt à recommencer et… à aller plus loin encore.
— Hmmm… J’aimerais voir ça. Si tu fais le reste de la même manière, ce doit être sublime !
— Allez, soyons sérieux !
— Accorde-moi encore un instant ; je vais me rafraîchir de mes émotions et je te dirai tout. Tu peux te resservir, j’en ai pour une minute…
— Prends ton temps ; ton whisky est excellent, et je connais les minutes féminines !

Je me lève, passe à côté de lui, lui vole un petit baiser tout en caressant sa joue et remonte me rafraîchir, trouver une nouvelle tenue. Je pousse la porte de la salle de bain, vais jusqu’à la cabine de douche pour faire couler l’eau car elle est assez longue à chauffer. Face à la grande glace fixée sur la porte de la douche, j’ouvre mon chemisier.

Et là… Stupeur !

Le miroir me renvoie le reflet de Pierre, debout juste derrière moi ! Le temps de réaliser la situation, deux mains brûlantes se posent sur mes seins, m’attirent en arrière tandis que les lèvres de mon agresseur déposent un baiser dans mon cou, juste sous mon oreille. Prisonnière de ses bras puissants mais encore sous le coup de la surprise, je me sens comme tétanisée.

— Pierre, tu es fou ! Lâche-moi !
— Oui ma belle, ...

... je suis fou, mais de toi et, même si je dois recevoir une gifle, je ne regretterai jamais cet instant !
— Arrête !

Je devrais m’échapper de ses bras. Pourtant je n’en fais rien et ne cherche même pas à me libérer de son étreinte. Pire, ses mains toujours sur mes seins, il ne peut pas ne pas remarquer qu’ils viennent de durcir sous la caresse et que leur bout est déjà tendu de désir.

— S’il te plaît, laisse-moi…
— J’ai toujours envie de te sentir dans mes bras, de t’embrasser, de te caresser. Tout à l’heure, je n’ai pas pu résister. Pas plus que tu ne me résistes, d’ailleurs. Tu es si belle, ta peau est si douce…

Je me surprends à contempler notre reflet dans le miroir. J’en ressens un émoi particulier ; une onde de chaleur irradie tout mon corps lorsque je croise son regard si tendre. Brutalement, j’ai envie de lui céder à nouveau, de m’abandonner à tous ses désirs, toutes ses folies. Ses lèvres qui picorent mon cou, ses mains qui abandonnent mes seins pour flatter mes hanches, mon ventre, ne font qu’accentuer mes envies. Le souvenir de ses caresses, de nos baisers et de tout le plaisir qu’il a su me donner effacent mes derniers scrupules. Je pose une main sur celle qui effleure mon ventre, la guide jusqu’entre mes cuisses, offrant à ses doigts ma fleur humide de désir. Je me cambre. Mes reins ondulent maintenant au contact d’une virilité qui affole tous mes sens.

— Kris… J’ai trop envie de toi. Tu sens comme je bande pour toi ?
— Hmmm… Oui, moi aussi je veux te ...