1. Un amour impossible. Clara, l'alternative...


    Datte: 17/02/2019, Catégories: fh, fbi, amour, volupté, pénétratio, ecriv_c, Auteur: Laure et JP, Source: Revebebe

    ... sentiments ? Peut-être, peut-être…
    
    Clara éclate de rire et me pose amicalement une main sur la cuisse.
    
    — Pardon Jean-Pierre ! Excuse-moi, c’est notre façon à nous de parler… on sort les « clients ». C’est bien ça, non ? de toute façon… Te froisse pas, c’est pas méchant !
    
    D’une voix changée et plus douce, elle poursuit en crispant sa main :
    
    — Pour les sentiments, dans ce que nous faisons Ingrid et moi, c’est pas facile… il vaut mieux ignorer, se blinder. Mais c’est vrai que tu n’es pas comme ceux ou celles que nous fréquentons d’habitude. On en reparlera…
    
    Nous voilà rendus. Un voiturier s’occupe de la voiture, et après avoir présenté nos invitations, nous pénétrons, moi le cœur battant, dans l’arène de ces jeux du cirque modernes. Un brouhaha assourdissant nous enveloppe immédiatement. Des gens partout qui parlent par petits groupes, le verre à la main, dans le bruissement des robes de soirée. Les femmes sont belles, celles qui le sont moins bien apprêtées, les messieurs raides et sobres dans leurs smokings noirs.
    
    Clara, très à l’aise, me guide à travers ce labyrinthe… direction le buffet. Là… c’est un peu la guerre, le chacun-pour-soi ! Et ça dénote avec l’ambiance guindée par ailleurs. Comme quoi… quand il s’agit de manger ou de boire ! Je parviens à obtenir deux verres de champagne. Dans cette mini ruée, j’essaie d’apercevoir Ingrid, en vain. Clara, qui ne me lâche pas, salue les uns et les autres, et soudain me saisit le bras.
    
    — Jean-Pierre… là ! elle ...
    ... est là…
    
    Dans la direction qu’elle me désigne, j’entrevois un chignon blond percé de strass, des épaules nues.
    
    — C’est elle ! J’en suis sûre ! s’excite-t-elle
    
    Curieux, quand même, cette fille qui m’accompagne pour en « chasser » une autre ! Je commence à m’y faire, à ce petit jeu… Elle me prend la main, la coquine, et nous entraîne plus près, en s’arrangeant pour que nous restions cachés par des gens. Des gosses ! Comme des gosses qui joueraient au milieu des adultes… Enfin, ça y est. Nous sommes bien placés, de trois quarts arrière, à quelques mètres. Ainsi, peu de chances qu’elle nous voit… protégés aussi par plusieurs rideaux d’invités.
    
    Ingrid porte une robe de soirée rose et noire dans un tissu vaporeux, quasi transparente du haut, les épaules dégagées. Je la reconnais à peine. Rien à voir avec l’autre soir. On la prendrait facilement pour la femme d’un des diplomates présents. Ah ! Et bien sûr, ou surtout, je remarque le type qui est avec elle. Il est immense, dans les 50 ans, cheveux gris, mince. Ho ! rage… il lui tient un bras d’une main vigoureuse !
    
    À ce moment, Ingrid tourne la tête vers lui. Ainsi, je vois son visage en entier. Elle est rayonnante, fardée et maquillée avec bon goût, des paillettes brillant sur les pommettes de ses joues. Je bade, tétanisé, émerveillé… comme un enfant devant les vitrines de Noël ! À nouveau un mouvement de tête, et son regard qui balaie la salle. Il m’a semblé voir comme un éclair, pendant un centième de seconde d’arrêt ...
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