1. La dernière séance


    Datte: 15/02/2019, Catégories: fh, hplusag, inconnu, cinéma, Voyeur / Exhib / Nudisme pénétratio, occasion, lieuxpubl, Auteur: Sixahuit, Source: Revebebe

    ... tournant le dos. Elle est cambrée, les bras repliés sur le dossier devant elle, les fesses écrasant ses couilles, et elle l’attend, piaffante d’impatience. Il la soulève doucement par les hanches et s’introduit en elle, la baise lentement. Ses mains parcourent ses seins, s’attardent sur ses tétons. Elle entame un petit va-et-vient pour s’enfoncer davantage sur le pal. Il l’entend haleter. Le fauteuil grince comme un vieux sommier. Ils vont se faire repérer. À regret, ils cessent de bouger, épiant le moindre mouvement dans la salle, et réfléchissent l’un comme l’autre à un subterfuge.
    
    — Ne bouge pas, murmure-t-elle.
    
    Elle se retire et se lève, reste comme ça, un peu tremblante, le cul devant sa tête. Une chute de reins fabuleuse, un cul de princesse, rond et délicat. Il plonge sa tête, introduit sa langue, savoure son miel. Elle n’y tient plus, écarte les jambes et se penche en avant. La tête tournée, elle lui dit«Viens… » en un murmure qu’il devine plus qu’il n’entend. Il se lève à son tour, baisse son pantalon et la prend debout, sans faire de bruit, en la pistonnant dans toute sa profondeur. Il va-et-vient en elle, la remplit consciencieusement dans un quasi-silence. Elle desserre l’étreinte d’une main plaquée sur ses seins, met un doigt dans sa bouche. Le film s’anime. Des éclats de voix, des claquements de portes, des meubles renversés. Une scène de ménage. Ça tombe bien. Elle se cabre, l’invite à accélérer le rythme en donnant des coups de croupe contre ...
    ... ses flancs, se retient de lui crier que c’est le moment et qu’il ne doit pas la ménager, qu’elle veut être baisée mieux que ça ! Message reçu. Ils profitent de cet instant. Désormais il la baise comme la femelle déchaînée qu’elle est, toujours un doigt dans sa bouche et une main agrippée à ses cheveux. La tête tirée en arrière, elle mord de plus belle son doigt. Il s’enfonce sauvagement en elle et manque de la soulever à chaque coup de boutoir. Le dénouement du film approche. Coups de feu, cris stridents, sirènes de police et tout le tralala. Le temps est compté. Elle se noie dans ce déluge sensoriel, sent l’orgasme arriver mais se retient du mieux qu’elle peut car elle ne veut pas jouir toute seule. Il reste enfoncé et décharge en elle en à-coups sauvages. Elle sent l’écume envahir son bas ventre et se tend comme un arc avant de jouir à son tour en secousses spasmodiques, mordant la main de son visiteur pour étouffer ses cris.
    
    Dix minutes plus tard, les lumières se sont rallumées. Elle est partie la première, sans se retourner. Juste un petit signe d’adieu. Elle marche prestement dans la rue et se dit qu’elle va enfin pouvoir envoyer sa première nouvelle érotique à quelques éditeurs spécialisés.
    
    Sous la pluie froide, il s’engouffre dans le métro, songe au hasard des circonstances. Qu’un éditeur de littérature érotique connu sur la place de Paris comme lui ait vécu une telle expérience, ça le fait sourire. Il paraît que ça n’existe que dans les manuscrits… 
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