1. Après le bac... en 1977


    Datte: 15/02/2019, Catégories: fh, hplusag, inconnu, lunettes, vacances, forêt, amour, Oral pénétratio, prememois, occasion, Auteur: Oreste Anonyme, Source: Revebebe

    ... elle ressemblait bien à sa mère. Réflexion qu’il valait mieux éviter de lui répéter en face pour ne pas risquer un retour de bâton. Elle se recula pour mieux laisser passer un poids-lourd et remarqua par surprise que ce dernier se garait sur le bas-côté de la route. Elle n’avait pas imaginé faire le chemin en camion, mais pourquoi pas après tout ? Le tout était encore d’arriver à bon port.
    
    Elle ouvrit la porte côté passager et, avec son plus beau sourire, demanda au chauffeur quelle était sa direction. Narbonne étant à deux pas, elle trouva là que c’était une heureuse coïncidence. Aussi, s’étant rapidement entendus, le camion se remit en marche direction le Sud et le soleil.
    
    Tout de suite, Françoise saisit ce prétexte pour engager la conversation.
    
    — C’est une chance pour moi non seulement que vous passiez par là, mais en plus que vous alliez jusqu’à Narbonne !
    
    Le conducteur sourit en coin. S’il avait bien entendu repéré cette jeune fille en train de guetter qu’on veuille bien la prendre à bord, il avait surtout remarqué à quel point elle était agréable à regarder. Des cheveux bruns coupés court « à la garçonne », de grosses lunettes lui donnant un air vaguement enfantin (et ahuri, pardon pour elle), une poitrine ronde qu’on devinait aisément sous le tee-shirt, un petit short laissant largement découvrir des jambes de feu. Oui, le hasard faisait bien les choses.
    
    — Ce n’est pas dangereux qu’une jolie jeune fille comme vous soit au bord de la route ? On ne sait ...
    ... pas sur qui vous auriez pu tomber.
    — On croirait entendre ma mère, railla-t-elle. Que voulez-vous qu’il m’arrive ? Je suis inoffensive.
    — Justement. C’est bien ça le problème.
    
    Françoise haussa les épaules.
    
    — Alors ? Sur qui je suis tombée ? Sur quelqu’un de bien ?
    — J’espère, s’esclaffa l’inconnu. Au fait, moi c’est Hervé. Et oublions les « vous ».
    — Moi, c’est Françoise. Enchantée. Tu transportes quoi là-dedans ?
    — En ce moment, rien. Je suis à vide. Sinon, des fruits et des légumes.
    — Et ça te plaît de faire ça ? Ça doit être un peu monotone, non ?
    — Monotone ? Pas tant que ça. Et puis, on peut faire de belles rencontres.
    — Tu n’es pas marié ? poursuivit Françoise.
    — Si. J’ai même trois enfants. Tu es bien curieuse, Mademoiselle.
    
    Mais Hervé n’était pas en colère. Au contraire. Il plaisantait.
    
    — S’il n’y avait que ça. J’ai aussi un sale caractère.
    — Non, je ne pense pas, dit Hervé pensivement. Tu as du caractère. C’est différent.
    — Mouais. Si tu le dis, réfléchit-elle en rajustant ses lunettes.
    
    Françoise reporta son attention sur le paysage qui défilait devant ses yeux. C’était la première fois qu’elle partait toute seule et même la première fois qu’elle partait depuis très longtemps. Elle avait des souvenirs fugaces de vacances passées avec ses parents, il y a bien des années. Mais elle était petite. C’était l’époque où son père n’avait pas encore quitté sa mère. Ses traits habituellement fins s’étaient durcis. Elle ne lui avait jamais pardonné de ...
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