1. Lieutenant Delgado (1)


    Datte: 19/02/2018, Catégories: Trash, Auteur: peaceme91, Source: Xstory

    ... d’un homme, voire d’un homme tout court ? Des mois ? Des années ? Son métier ne lui laissant que peu de place pour rencontrer. Sans savoir pourquoi, sa main se tendit et Sarah attrapa l’un des préservatifs. Il était gluant, elle le passa devant ses yeux, observant comme fascinée le foutre stagnant à l’intérieur, dieu seul savait depuis quand il était là ? Inconsciemment, elle porta le réservoir sous son nez et le renifla. L’odeur était forte, amère, pourtant elle fut prise de chair de poule, et ne se contrôlant plus, fit glisser quelques gouttes sur sa langue. Sarah avala avec délectation, retrouvant une saveur perdue depuis temps de temps.
    
    — Je te vois ! dit soudain une voix grave et puissante dans son dos.
    
    Le cœur de Sarah manqua un battement, elle était comme pétrifiée, immobile, les bras pendant le long de son corps, un préservatif usagé dans la main. Son visage alternait entre le rouge de la honte et le blême de la peur, se faire surprendre dans une situation aussi humiliante... heureusement, la voix pénétrante ne semblait pas être celle de l’un de ses hommes. Pour la première fois, l’officier se sentit faible, loin de l’image de la femme forte qu’elle se plaisait à renvoyer. Dans un élan de courage, et toujours de dos, Sarah réussit à articuler quelques mots.
    
    — Pardon ?
    
    — Je te vois ! dit à nouveau l’homme, dont les pas trahissaient un rapprochement de plus en plus important. Je te vois toi, la femme derrière la policière ! Derrière ce pantalon sans ...
    ... formes, je devine tes jambes galbes et un petit fessier à croquer. Derrière cette veste en cuir digne d’un homme, je devine un corps à goûter, une petite paire de seins fermes, un ventre plat, le tout malgré des épaules un peu trop musclées. Derrière ses cheveux bien trop souvent attachés et ce visage sans maquillage, je devine le visage d’une femme rougissante et troublée. Sache que je vois la magnifique femme en toi que plus personne ne semble voir, y compris toi.
    
    Les dernières paroles prononcées, Sarah pouvait autant les entendre que les sentir. La bouche de l’homme étant seulement à quelques centimètres de son oreille droite, elle frissonna. L’homme était maintenant collé à elle, le lieutenant pouvait sentir son bassin collé à ses fesses. Pourtant il ne faisait rien, il resta silencieux quelques secondes, augmentant le trouble et le malaise de Sarah, maintenant rouge comme une pivoine, elle avait le souffle saccadé, jamais elle ne s’était sentie si vulnérable, fragile, si femme...
    
    — Ma belle, tu as depuis trop longtemps oublié le fait d’être désirée, de vouloir plaire... Quelle tristesse ! Tu as quoi ? Trente ans à tout casser ? Pourtant ta fleur ne semble plus s’épanouir, alors qu’elle a temps à donner et à recevoir. Depuis combien de temps n’as-tu pas senti la chaleur d’un homme au creux de tes cuisses ? Bien trop longtemps je le sais...
    
    L’homme s’était lancé dans un monologue avec son oreille. Sarah l’écoutait sans bouger, des frissons dans tout le corps, de la ...
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