Le retour de Monsieur de Sombreuil - Histoires de Sexe

Le retour de Monsieur de Sombreuil

... spécial, sinon que ce n’est pas une selle d’amazone.

— Euh… c’est une selle.
— Regardez plus attentivement. Je l’ai fait aménager par un bourrelier.

Il constate, étonné :

— Il y a un trou dans le siège.
— C’est pour fixer une cheville et des anneaux afin d’accrocher le gibier à la chasse. Le bourrelier a trouvé l’idée bonne, et il a fait du bon travail.
— Je ne vous connaissais point de goût pour la cynégétique.
— Vous ne savez pas tout sur moi. Je vais vous montrer.

Elle se saisit d’une tige de bois luisante sertie d’anneaux portant crochets. Elle explique :

— Voyez, il y a un pas de vis qui s’ajuste. En trois mouvements c’est fixé. Et l’on peut suspendre le gibier, ou autre chose si l’on préfère. Cela peut avoir de multiples usages.

Elle joint le geste à la parole et visse l’objet. Le vice-amiral commente :

— C’est ingénieux.
— Je vais l’essayer dès aujourd’hui.
— Vous voulez chasser ?
— Non, je laisse ce soin à mon père ! Je vais en user autrement.

Elle déboîte une petite pièce et retire les anneaux.

— Et voilà le travail. Aidez-moi.
— En quoi puis-je vous être utile ?
— À monter.
— À monter ?
— Oui-da !

Elle tend la jambe. Bien que qu’interloqué, il joint les mains. Elle y place le pied et il pousse. Elle enjambe le cheval pour s’asseoir sur sa croupe. Elle demande que Charles lui passe les étriers. Elle s’y dresse, relève sa jupe jusqu’à la taille, dévoilant son charmant conin. Elle ajuste le morceau de bois à sa chatte et ...

... l’y fait disparaître. Une fois bien en selle, elle laisse retomber sa jupe :

— Voici un autre usage de mon invention. Ainsi, je dois être beaucoup plus stable quand je monte. Nous pouvons y aller.

Elle lance sa monture. Le comte saute en selle et la rejoint :

— Que pense le bourrelier de cet autre emploi de son ouvrage ?
— Pour dire vrai, je ne l’ai pas mentionné.
— Ne risquez-vous de vous blesser ? L’objet est de bonne taille.

De fait, il mesure un bon pouce et demi de diamètre pour bien cinq de longueur.

— J’ai essayé plusieurs calibres. Plus fin, il risquait de se briser, et plus long de me meurtrir. Icelui est de la taille idoine. Il a été bien poli ; ainsi point de risque d’échardes et, en le graissant, point de désagrément pour l’introduction.

Charles comprend alors le pourquoi de l’aspect luisant du brimborion. Ils cheminent tranquillement en devisant de choses et d’autres. Une fois passées les rues les plus encombrées, Claire dit :

— Nous nous traînons. Cela devient ennuyeux.

Et de lancer son cheval au trot. Le comte l’imite. Rien ne laisse deviner, en la voyant chevaucher, l’aménagement particulier de sa selle. Elle maintient l’allure plus d’une heure avant de passer au galop. Elle engage sa monture sur quelques obstacles qu’elle franchit sans embarras. Quand elle arrête son cheval, elle se tourne vers Charles :

— Voilà une manière de monter plus plaisante qu’avec les selles d’amazone. J’ai deux ou trois amies qui seraient certainement ...