Mes ressentis... (1) - Histoires de Sexe

Mes ressentis... (1)

... fait parce que « tu m’excites ».

Bander.

Cela ne devrait pas être une porte ouverte aux caresses, mais un long processus de curiosité et de tendresse passionnellement sauvage. Je ne veux plus avoir à faire à quelqu’un qui bande au lieu d’avoir à faire à un partenaire sexuel.

En me laissant bercer par mes mots et mon imagination, je ne pouvais pas plus me rendre compte du fossé entre mes attentes et la réalité.

C’est en essayant de remettre de l’ordre dans mes idées que je perds le fil et que je me détache de ces deux mondes pour convenir et mieux m’oublier et n’être que moins déçue.

Etre passive dans sa tête pour être active au pieu avec la trique de Monsieur qui s’allonge dans nos bouches tristes, mais appliquées.

Pourquoi tout cela maintenant ? Rassurez-vous, je place encore de l’espoir dans les ébats humains, mais hier, j’ai réalisé que je n’avais pas ce qu’il me fallait.

Ce qu’il me fallait c’était une tension sexuelle souple et attirante. Souple pour laisser place à pleins de possibilités et de jouissance. Attirante puisque je veux la ressentir dans un regard appuyé qui me ferait perdre mes moyens, dans une main posée loin d’être là par hasard et qui embrase mes cuisses à son passage.

Juste pour se comprendre. Soi-même et avec le partenaire sexuel bandé ou non peu importe : la flamme peu vivace doit se laisser séduire et ne pas avoir peur de reprendre vie. Laissez-nous vous séduire, vous et vos sexes de manière tout à fait intentionnelle et ...

... maîtrisée.

Venez goûter à vos femmes comme l’on goutte à une eau précieuse, entretenez-la sur le moment comme si elle était la dernière braise avant de faire flamber l’ensemble de vos chairs qui tendrement s’épousent et se repoussent pour mieux observer la beauté de l’alchimie qui commence. Pour mieux entendre vos soupirs et mieux gémir de vos attentes.

Les mots crus sont les bienvenus, les indélicats sont déplacés et nous plantent de leurs griffes imprévues et dégradantes.

C’est ce que je ressens, lorsqu’il y a des intonations de voix, de regards auxquels je ne m’attendais pas et qui placent l’homme bandé au centre de l’action et la femme-objet de ses désirs. Maîtresse soumise de ses gémissements ou plutôt de ses grognements impatients et précipités.

Tout cela gâche la valeur du moment, la raison de la scène. Et nous replonge dans les Abysses de l’insatisfaction face à l’imagination.

Nous sommes d’accord, il n’y a pas que des partenaires incompétents, ils ne correspondent pas tous à ce que je décris là, ce serait bien triste. D’ailleurs, je n’ai pas eu que des déceptions. Mais cette description correspond aux jeunes. Aux jeunes qui ne se connaissent pas et n’apprennent pas à découvrir l’autre. Aux jeunes dont le seul objectif imminent est de jouir pleinement et abondamment. Est –ce qu’il est possible de leur dire de prendre leur temps et qu’il y a tellement plus à découvrir qu’un simple plissement de visage entre deux coups de reins ou pendant une quête désordonnée ...